Kinshasa, RD Congo (PANA) La rentrée scolaire ef fectuée ce lundi
sur toute létendue de la République Démocratique du Congo (RDC), a
été suivie de façon “très timide” à travers le pays, renseignent
plusieurs sources concordantes contactées par la PANA.
A Kinshasa la capitale, il ny a pas eu l’engouement habituel, en
dehors des écoles conventionnées catholiques et du secteur privé qui
ont effectivement ouvert leurs portes. Dans dautres établissements
scolaires publics, les vacances se prolongent.
Au collège catholique Saint Joseph, il y avait eu ce lundi matin 400
élèves au rassemblement. Il était exactement 7h 35 (temps local)
lorsque labbé recteur a pris la parole pour donner le coup denvoi
de cette rentrée scolaire. Par contre, à lAthénée de la Gare
centrale, seule une dizaine délèves de lécole primaire étaient
présents.
Le vice-ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et
professionnel, qui a fait le tour de certaines écoles, s’est gardé de
donner ses impressions, dautant plus que l’objectif de son action
était de se rendre compte si la rentrée scolaire a été effective.
A ce sujet, le tableau était sombre, parce quà lécole primaire
Mawete, par exemple, il ny a eu que 35 élèves, contre 81 élèves à
lInstitut technique industriel (ITI) de la Gombe, et moins de 20
élèves au Collège Bosembo.
Il ny a pas eu dengouement non plus dans les quartiers défavorisés
de la capitale congolaise. Au complexe scolaire Mokengeli de Lemba,
environ 30 élèves seulement ont répondu à l’appel des autorités
académiques, pendant qu’un professeur dEsthétique introduisait son
cours en présence de 2 élèves seulement.
Au complexe scolaire Ngaba, aucun élève na répondu à lappel. Même
observation au complexe scolaire Nempoko, qui est pourtant une école
privée.
Selon le conseiller pédagogique trouvé sur place, les parents
délèves de son école subissent linfluence des parents délèves du
secteur public qui nenvoient pas leurs enfants à lécole le jour de
la rentrée.
Au complexe scolaire Saint Matthias de Makala, toutes les salles de
classe sont soigneusement fermées. Ici non plus, bien quétant une
école conventionnée catholique, aucun élève nétait présent, sauf des
enseignants qui devisaient dans la cour.
Le tableau est identique à l’intérieur du pays, où selon les
informations recueillies par la PANA, le mot dordre des
syndicalistes appelant au boycott de cette rentrée scolaire est
largement suivie.
Les enseignants en RDC qui se disent floués par le gouvernement,
revendiquent lamélioration de leurs conditions de travail, la
titularisation de certains dentre eux, le paiement de leurs arriérés
des mois de mars et avril 2008, ainsi que d’autres primes.