Situation dramatique pour l’EPT en RCA, selon un officiel

Bangui, Centrafrique (PANA) – La situation “est assez dramatique”
en Centrafrique au regard des objectifs de l’Education pour tous,
a déclaré, lundi, le ministre d’Etat chargé de la Communication,
Abdou Karim Meckassoua, à l’occasion du lancement du rapport 2007
du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).

S’adressant à Mmes Mia Farrow et Esther Guluma, respectivement
ambassadeur humanitaire de l’UNICEF et directrice régionale de
l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, arrivées à
Bangui dans le cadre d’une mission d’évaluation de 15 jours
auprès des déplacés de la République centrafricaine et du Tchad,
M. Meckassoua a plaidé pour une amélioration de la qualité de
l’enseignement et une augmentation de la scolarisation.

“La zone que vous avez visitée (Birao) et la zone que vous allez
visiter (dans l’Ouham et l’Ouham-Pendé) sont des zones où les
filles vont très peu à l’école”, a-t-il souligné, précisant qu’il
n’y a en moyenne que 14 à 15% de filles qui vont à l’école.

“Le conflit, a-t-il poursuivi, vient renforcer le problème que
nous connaissons”, de sorte qu’arrivés à l’âge de 6 ans, seuls
28% (aujourd’hui 19%) sont scolarisés, ce qui fait que notre pays
en matière de scolarisation et particulièrement des filles, se
situe en dernière ligne en ce qui concerne l’Afrique”.

Le cri d’alarme de M. Meckassoua se justifie par les résultats du
dernier recensement de la population, effectué en décembre 2003,
qui font apparaître que le taux net de scolarisation au primaire
s’établit à 40,7% (44,3% pour les garçons et 36% pour les filles)
contre 47,8% en 1988 (54,3% pour les garçons et 41,1% pour les
filles).

“Ce que nous demandons, ce n’est pas forcément des ordinateurs
entre les mains des enfants, a-t-il expliqué, mais une femme qui
enseigne, des enfants qui sont heureux, c’est à ce niveau-là
qu’on peut commencer à voir l’avenir avec un peu plus d’espoir”.

Il convient de rappeler que la République centrafricaine a
adopté, en avril 2004, son plan national d’Education pour tous
dont le coût global est évalué à 642.865.950.000 FCFA, soit
918.379.921 millions de dollars américains, dont seulement
160.716.486.300 FCFA, soit 229.594.980 dollars pourraient être
mobilisés par l’Etat, le reste devant être mobilisé auprès des
partenaires, dont le secteur privé.

70% du budget global seront réservés à la promotion et à la
généralisation de l’éducation de base, considérée comme la
priorité, précise-t-on.

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