Une vingtaine de jours après le déclenchement de la grève des étudiants de l’université de Djibouti, le ministre de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur a organisé jeudi dernier une réunion de concertation avec les représentants de quelque 3000 étudiants inscrits dans cet établissement.
Mettant en exergue l’importance que le gouvernement accorde à la formation des jeunes, et plus particulièrement la formation universitaire, M. Abdi Ibrahim Absieh a réitéré, au cours de cette rencontre, son appel au respect du règlement interne de l’université afin de faciliter, a-t-il dit, la mise en application des programmes préétablis à l’ensemble des filières.
Le ministre de l’éducation nationale est, par la suite, revenu sur le principal mobile de cette contestation estudiantine, soulignant que le conseil de discipline de l’université a été amené à se prononcer sévèrement sur le cas des principaux leaders de ce mouvement.
Ces derniers, nombre de 26 selon le recteur de l’université de Djibouti, ont été exclus pour "entrave à la bonne marche des examens nationaux du 1er semestre de l’année 2006 -2007".
"Le conseil de discipline de l’université du 27 Janvier 2007 a pris des sanctions exemplaires à la mesure de fautes commises", a-t-il indiqué dans un entretien accordé à La Nation.
Dans son interview parue dans notre édition du 1er février 2006, Aidid Aden Guedi estimait que "les étudiants qui ne respectent pas les règles universitaires qui leur permettront d’obtenir des diplômes de qualité internationale n’ont pas leur place à l’université de Djibouti".
"On ne peut pas vouloir une université donnant un enseignement de qualité susceptible d’être reconnu par les autres universités et ne pas se plier aux règles élémentaires en matière d’examens universitaires", avait-il ajouté.
En grève depuis le 11 Janvier dernier, les étudiants ont "refusé de se plier aux règlements et aux horaires des examens", lesquels marquent notamment le début de l’autonomie de l’université de Djibouti, après deux années de télé-enseignement.
Selon M.Aidid Aden Guedi, tout a commencé quand "un petit groupe d’étudiants a voulu prendre en otage l’ensemble des étudiants et des professeurs de l’université, disposés à participer normalement aux examens, en les obligeant par la violence à évacuer les salles d’examens".
"Cette pratique, utilisée par les étudiants à l’occasion du moindre litige avec l’administration ou avec leurs professeurs, a contribué à déstabiliser l’ancien Pôle Universitaire depuis ces dernières années".
"Ne perdez pas de temps, rejoignez vos salles de cours pour entamer avec courage votre programme du second semestre" a-t-il enfin lancé à l’endroit des étudiants en colère qui, eux, jugeaient "inappropriée" la programmation des examens du 15 au 25 Janvier dernier.
Source: http://www.lanation.dj
Édition du Lundi 05 Février 2007
