Université de Ouagadougou : Les nouvelles mesures du ministère des Enseignements

Université de Ouagadougou : Les nouvelles mesures du ministère des Enseignements

lundi 14 mai 2007.

Etudiants et reponsables de l’université
Le ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique a animé samedi 12 mai 2007 à Ouagadougou une conférence de presse. Au menu de cette rencontre avec les hommes de médias, la situation qui prévaut à l’université de Ouagadougou, caractérisée depuis quelques semaines par des perturbations des activités académiques.
Suite à la marche organisée par l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) le jeudi 10 mai 2007 à l’université de Ouagadougou (U0), le ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique a reçu les responsables des étudiants en audience le vendredi 11 mai 2007. Cette rencontre aurait permis aux deux partis de discuter, une fois de plus, sur les préoccupations des pensionnaires du campus universitaire de Zogona.

C’est pour tenir l’opinion informée des conclusions de cette rencontre que ledit ministère a initié un point de presse samedi 12 mai 2007. Selon le vice-président chargé des enseignements et des innovations pédagogiques de l’UO, le Pr Gustave Kabré, qui a dirigé cette rencontre, des propositions nouvelles ont été faites aux étudiants sur certains points de leurs revendications. Il s’agit notamment de la question de bourses et d’aides aux étudiants. Chacun des directeurs des services techniques du ministère, présents à cette conférence de presse, est intervenu pour faire l’état des négociations en ce qui le concerne.

C’est ainsi que le Directeur général du CIOSP-B, service en charge de la gestion des bourses, Vincent Tiendrébéogo, indiquera qu’au terme de la rencontre avec les étudiants la veille, il a été convenu qu’une commission comprenant les étudiants soit mise en place pour réfléchir sur les possibilités à ce niveau. Cette commission qui devrait commencer ses travaux dès cette semaine devra aboutir à des propositions à même de désamorcer la situation à l’UO.

Quant à Robert Bibia Sangaré, Directeur général du Centre national des oeuvres universitaires (CENOU), il a d’abord tenu à rappeler que les revendications de l’ANEB ne portaient pas sur la qualité des plats au restaurant universitaire (RU), mais plutôt sur une question de contingentement du nombre de plats. A ce sujet, M. Sangaré est catégorique. Il n’est pas question d’illimitation du nombre de plats.

Les prestations au RU relevant, selon lui, du domaine des marchés public, il est utopique de parler d’illimitation du nombre de plats. Il a par ailleurs insisté sur le fait qu’il n’y ait jamais de rupture dans les restaurants. Il a du reste signifié qu’il y avait des périodes de forte affluence où le service connaît des difficultés, mais qui sont surmontées immédiatement. Quant à la réduction du prix du ticket de restaurant revendiquée par certains marcheurs le 10 mai dernier, Robert Sangaré assimile cela à de la provocation. Le prix en vigueur du ticket de restaurant qui est de 100 F CFA est unique dans la sous-région, a-t-il indiqué.

Dans aucun pays un tel tarif n’est pratiqué. Au niveau du logement étudiant, le premier responsable du CENOU a fait remarquer que depuis 2002 des efforts ont été faits par le gouvernement à travers la multiplication du nombre de cités universitaires à travers la ville de Ouagadougou, et surtout la construction de la grande cité de Kossodo qui a un taux d’exécution de 80% ayant coûté 4 milliards de F CFA.

En ce qui concerne les questions d’ordre académique, le professeur Kabré a indiqué que la question du calendrier ne se posait plus, car un calendrier annuel a été élaboré qui sera mis en oeuvre dès septembre prochain. Aussi, l’arrêté portant remise des copies finit de vider la revendication y afférente de son contenu, de l’avis de M. Kabré. Les frais d’inscription qui s’élèvent à un taux de 15 000 F CFA restent aussi uniques dans la sous-région, selon les conférenciers.

A ce titre, une revendication portant sur leur baisse est, à leurs yeux, anachronique. La construction de 2 grands amphithéâtres d’un coût de 2 milliards, ainsi que l’université de Ouaga II dont le projet est très avancé, de l’avis des conférenciers, sont aussi des motifs de satisfaction qui devraient permettre de juguler un tant soit peu la question des capacités d’accueil de l’université.

La police universitaire a été décidée par la communauté universitaire, et c’est à elle de décidé de son abrogation, a dit M. Kabré. Au regard de tout cela, les conférenciers pensent que des efforts sont faits dans le sens de l’amélioration des conditions de vie et d’études des étudiants, et ceux-ci devraient, selon eux, prendre la pleine mesure de ces efforts et aller à l’essentiel.

En tout état de cause, le professeur Kabré et ses camarades en appellent à l’esprit de discernement des étudiants afin d’éviter de se compromettre.

Ladji BAMA
Source: Le Pays

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