Vifs debats a Bamako sur le role de l’ecole privee en Afrique

Bamako, Mali (PANA) – Le rôle de l’école privée en Afrique a
suscité des débats animés mercredi à Bamako où se tient une
conférence internationale sur l’abolition des frais scolaires, a
constaté sur place l’envoyé spécial de la PANA.

Les participants à la rencontre n’étaient pas parvenus, mardi
déjà, à se mettre d’accord, lors d’un débat en plénière, sur la
place à assigner aux écoles non publiques dans la perspective
d’une abolition des frais scolaires.

“C’est une question essentielle qui n’est pas tranchée mais que
nous devons absolument régler avant de nous séparer”, a affirmé
Mamadou Ndoye, secrétaire exécutif de l’Association pour le
développement de l’éducation en Afrique (ADEA).

Tirant les conclusions d’une session consacrée à “l’offre
publique/privée d’éducation et des partages des coûts”, M. Ndoye
s’est interrogé sur “la signification opérationnelle” de
l’existence d’écoles privées ou communautaires, alors qu’on
envisage d’abolir tous les frais scolaires assumés par les
parents d’élèves.

Plusieurs participants à la partie technique de la conférence
ont estimé que l’école privée doit être maintenue dans le système
scolaire en Afrique, insistant sur son rôle dans la suppléance
“des carences de l’Etat”.

“La question est essentielle surtout en Afrique où nous pensons
que le privé a un rôle à jouer à côté de celui de l’Etat. Il faut
simplement veiller à ce que l’école privée ne soit pas un
commerce mais un service social qui génère des revenus”, a
déclaré à la PANA Mamadou Bagayoko, administrateur de l’UNICEF à
Ouagadougou.

Il a regretté l’absence du secteur privé à la conférence de
Bamako, qui tient jeudi et vendredi sa réunion “politique”, après
la partie dite technique.

“Nous devons avoir des échanges approfondis avec les promoteurs
des écoles privées. Ils ont réalisé des investissements et ont le
droit d’en espérer des bénéfices. Mais je reste, pour ma part,
persuadé qu’on peut trouver les moyens de les associer à la
suppression des frais scolaires”, a ajouté M. Bagayoko.

Les participants à la conférence générale ont repris leurs
travaux en plénière mercredi matin après avoir travaillé en
groupes sur les problématiques telles que la “répartition des
investissements entre les salaires et les intrants non
salariaux”, l’”assistance sociale pour accompagner l’abolition
des frais scolaires”, l’”achat et la distribution des manuels et
matériels scolaires”.

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