Université de Douala et débits de boissons : une cohabitation à succès !

Université de Douala et débits de boissons : une cohabitation à succès !
Au moins 80 débits de boissons écument les pourtours de l’institution universitaire de la capitale économique du Cameroun.

Dans la ville de Douala, la pratique du commerce ne répond visiblement à aucune recommandation ; malgré la volonté corrective, cependant peu convaincante des agents de la Communauté Urbaine de la grande métropole. De la volonté et un peu d’économie suffisent très souvent à un tiers pour ouvrir une boutique à un coin de rue ou érigé un comptoir sur la chaussée, au mieux sur les trottoirs ou accotements. Parmi ces activités commerciales, celle qui semble faire courir le plus est à n’en point douter, la vente des boissons notamment alcoolisées ; la bière. Ce liquide coule à flot au quartier cité-CICAM notamment sur la zone universitaire. Ce lieu est un véritable refuge pour les exploitants des débits de ces boissons. La proximité avec l’Université de Douala est un atout important. Le business offre d’ailleurs à des périodes de campagnes publicitaires organisées par des sociétés brassicoles, des petits emplois de commerciaux aux étudiantes. Des nénettes aux physiques similaires à de véritables appâts pour la clientèle.
Le truc qui marche !

Pour mieux attirer les disciples de BACCHUS, certains « bars » ont empruntés des noms de baptême similaires à ceux des bâtiments et des salles de cours d’une institution universitaire. La philosophie marketing va d’ailleurs s’avérer bien payante. Le ton ayant été donné avec l’ouverture du tout premier débit de boisson baptisé « Amphi 200 », l’initiative a vite séduit d’autres exploitants de débits de boissons opérant à un jet de pierre de l’Université de Douala. Ils sont une quinzaine pour l’instant, et l’un des récipients de cuite très fréquentés est le « club U.V. ». Il est situé sur le tronçon routier « BP cité »-carrefour « Ange Raphaël », et à 200 mètres du campus. Perpendiculairement à l’axe routier suscité, lorsqu’on bifurque notamment en direction de la pharmacie de l’ESSEC, l’embarras gagne l’assoiffé du liquide mousseux. De part et d’autres de la chaussée séparée d’une terre pleine, se hissent en majorité des débits de boissons tels que « FACULTE DE LA SOIF », le « GRAND AMPHI » et le « RECTORAT CLUB ». Pour s’y introduire, pas besoin du diplôme Baccalauréat. Même si des non bacheliers fréquentent ces débits de boisson, la classe estudiantine constitue la grosse clientèle. De jours mais plus à la tombée de la nuit, les disciples de BACCHUS, des jeunes âgés entre 18 et 25 ans pour la plupart, ingurgitent des volumes de boissons alcoolisées. C’est la même ambiance qui prévaut au « BOUKAREAU LE CAMPUS », un débit de boissons parmi tant d’autres situés le long du tronçon routier partant du carrefour « Ange Raphaël » pour le campus 2, via la paroisse Saint Thomas d’Aquin.

Les étudiants sont visiblement de bons clients.

La bière qui coule à flot dans une zone universitaire, le campus de Douala n’est pas un exemple isolé. A l’université de Yaoundé I, en plus du marché de boissons notamment alcoolisées installé autour du campus de NGOA-EKELE, la prostitution s’est aussi développée. A l’opposé de l’entrée principale de la Faculté des sciences biomédicales (ex CUSS), se dresse le marché du sexe. Il s’étale aux abords de la chaussée sur une distance d’au moins 500 mètres, partant du carrefour CHU. Nous sommes ici au quartier MELENG. Du coté de l’Université de Yaounde II, autre localité de la région du centre Cameroun, les débits de boissons opèrent plus à l’entrée du campus de SOA. C’est la même ambiance qui règne à l’entrée du campus de MOLIKO dans la région du Sud-ouest Cameroun. Faute d’un environnement facilitant le développement des activités commerciales autour du campus, les débits de boissons s’entrechoquent plutôt sur l’accotement situé perpendiculairement à l’entrée principale de l’Université de BUEA. La ruée vers des cuites se déroule à toutes les heures.

Elle semble donc tolérée par les officiels, la cohabitation entre les Débits de boisson et institutions universitaires au Cameroun, et ce, malgré le jeune âge des disciples de BACCHUS.

Au finish, C’est la jeunesse, fer de lance de la nation, qui s’enivre, et c’est la société toute entière qui semble en pâtir quand on est victime des dérapages liés à l’abus d’alcool. Agressions, vols et viols d’étudiants sont couramment au rendez-vous.

Valery Giscard Djoiandeu

Source: Camerounlink.net, 15/02/2011

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