FRANCE – Une grande école d’économie à l’université de Toulouse 1

 

C'est une première : la Toulouse School of Economics (TSE), le pôle de recherche économique de l'université Toulouse-I Capitole, va ouvrir une grande école d'enseignement à la rentrée 2011 pour 250 étudiants français et étrangers.

Internationalement reconnue pour l'excellence de sa recherche, la TSE arrive en 11 position parmi les centres de recherche économique, devant Yale (14 e), la Paris School of Economics (17 e) et au deuxième rang européen, derrière la London School of  Economics (LSE), selon le classement de référence réalisé par l'université du Connecticut. Elle compte des économistes mondialement réputés comme Jean Tirole ou Augustin Landier et a créé, en 2007, la Fondation Jean-Jacques Laffont (77 millions d'euros de fonds privés et publics récoltés) pour recruter de grands chercheurs internationaux, tel James Hammitt, de Harvard.

Tarif d'inscription inchangé

« Nous voulons profiter de l'excellence de la recherche pour créer un enseignement de très haut niveau qui rivalise avec les meilleures institutions françaises », explique Bruno Sire, président de l'université. Dans un environnement très concurrentiel, il est devenu nécessaire de se distinguer aussi par la formation pour pouvoir concurrencer les Harvard, LSE ou MIT. La faculté d'économie fonctionnera comme une grande école avec deux années de « classes préparatoires intégrées puis trois années d'école de bac + 3 à bac + 5, suivies d'une orientation professionnelle ou d'un programme doctoral ».

L'ambition est de voir monter « une nouvelle génération d'économistes de haut niveau, formés à l'université au contact de la recherche », précise Marie-Françoise Calmette, directrice de la faculté d'économie de Toulouse Capitole. Christian Gollier, directeur de la TSE, voit pour les futurs diplômés des débouchés dans les grandes entreprises, les banques, les cabinets ministériels ou les organisations internationales.

Il n'y aura pas de sélection à l'entrée en première année de licence et le tarif d'inscription restera celui de l'université, ce dernier point constituant une exception par rapport à la concurrence de même niveau. Mais le niveau de formation sera relevé, avec des contrôles continus hebdomadaires et un encadrement plus important : 20 étudiants en travaux dirigés et une centaine pour les cours magistraux. C'est à l'entrée de la troisième année de licence que l'école sélectionnera sur dossier 250 étudiants issus de ses rangs, d'autres universités ou de classes préparatoires. Pour renforcer l'encadrement, l'école d'économie embauchera une vingtaine de contractuels en plus de ses 53 enseignants-chercheurs, de quatre docteurs « juniors » recrutés cette année à Stanford et à Yale et des 59 chercheurs hébergés (CNRS, Inra, etc.).

Laurent Marcaillou, Les Echos
CORRESPONDANT À TOULOUSE
Laurent Marcaillou, Les Echos

10 mars 2011

http://www.lesechos.fr/

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