CAMEROUN – Recrutement des 25 000 – Les listes toujours attendues

Depuis environ trois semaines, le Comité technique de recrutement des 25.000 diplômés dans la Fonction publique nationale a entamé la phase dite de «traitement des candidatures» de jeunes Camerounais qui ont manifesté le désir d'entrer dans la Fonction publique.

Cette phase de traitement consiste, selon les membres du Comité technique, à vérifier, à authentifier l'ensemble des pièces que chaque candidat a versé dans son dossier de recrutement. Il s'agit notamment des actes de naissance, des copies de carte nationale d'identité (Cni), des diplômes obtenus.

Ces opérations «d'authentification» se passent dans les centres d'état civil, des lieux de production des Cni, des centres de formation ou des universités auprès desquels des qualifications professionnelles ou académiques avaient été obtenues.

Au Comité technique, on explique que cette phase «de vérification et d'authentification» avant la publication des listes des candidats présentait une alternative : publier les listes et procéder aux vérifications nécessaires, ou alors vérifier avant publication.

La première éventualité aurait causé quelques désagréments aux personnes retenues, et auprès desquelles on aurait constaté par la suite des irrégularités dans les dossiers.

La seconde option, celle retenue, est certes longue parce que tous les candidats souhaitent l'aboutissement de ce recrutement, mais elle a l'avantage de faire un travail qu'on aurait plus à reprendre, selon notre source au ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative (Minfopra).

Un peu plus de 310.000 personnes ont déposé des dossiers pour tenter leur chance dans le recrutement spécial des 25.000 jeunes Camerounais ordonné par le chef de l'Etat la veille de la dernière Fête de la jeunesse en février dernier.

Dgsn

Le 2 mai dernier, Emmanuel Bondé, le Minfopra, en échangeant avec quelques hommes des médias, avait humblement dit que cette opération de recrutement était difficile et complexe.

Il s'était rendu disponible à toute suggestion, car disait-il, c'est une opération perfectible qu'il entend mener dans la plus grande transparence. Initialement, la date du 2 mai dernier avait été avancée par les autorités en charge de ce dossier comme celle au cours de laquelle les résultats allaient être rendus publics.

C'était sans compter que si au 29 avril le Comité technique avait annoncé 305.094 dossiers de candidature reçus des dix régions, un mois après, ce chiffre allait être revu à la hausse de quelques milliers de candidats.

Il faut se rendre à l'évidence : il serait très hasardeux, au regard du travail de fourmis auquel se livrent les administrations telles que la Direction générale à la Sûreté nationale (Dgsn), les ministères en charge des formations académiques et professionnelles, les universités nationales et étrangères qui sont impliquées, les différents centres privés de formation qui délivrent des attestations de part le monde, que les opérations de vérification et d'authentification que toutes ces instances effectuent en ce moment sur le terrain soient terminées avant plusieurs mois, dans les hypothèses les plus optimistes.

Il est probable, comme le signalait d'ailleurs déjà Emmanuel Bondé, qu'une fois toutes les opérations achevées, que les listes soient publiées progressivement au gré des besoins exprimés par la Fonction publique.

«Mais il faut savoir que, disait le ministre, si cette opération répond à un besoin auquel le chef de l'Etat attache une grande importance, elle correspond aussi à une année électorale ».

Xavier Messè

9 juin 2011

Source: http://www.quotidienmutations.info/

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