Sur les 22 000 étudiants diplômés des grandes écoles en 2010, 84 % avaient trouvé un emploi au premier trimestre de cette année, selon une étude de la Conférence des grandes écoles.
Les indicateurs d'insertion des jeunes diplômés sont au vert.L'étude lancée par la Conférence des grandes écoles révèle que la crise est loin pour ces nouveaux venus sur le marché du travail: leur taux d'emploi a grimpé de 76% à 84% en 2010. De même, huit étudiants sur dix ont trouvé un travail deux mois après la fin de leurs études. Les trois quarts d'entre ont même directement obtenu des postes en CDI. L'immersion professionnelle, à l'occasion de stages ou de contrats d'apprentissage, reste le moyen privilégié d'accéder à l'emploi (40%), suivi par les annonces sur Internet (25%).
Cette embellie du taux d'insertion s'accompagne également d'une hausse des salaires. La rémunération brute moyenne (hors prime) gagne 1000 euros en un an, faisant passer leur revenu annuel de 31 630 euros à 32 320 euros. Parmi les diplômés, les plus avantagés sont les étudiants issus d'écoles d'ingénieur et de management. Ceux-ci se tournent, en effet, vers des secteurs de pointe et demandeurs comme le conseil pour les ingénieurs, la banque ou l'assurance.
Des inégalités salariales dès la sortie de l'école
Seul hic, l'inégalité salariale se fait sentir dès les premières années d'insertion puisque tous postes confondus, les femmes touchent en moyenne 1690 euros de moins que les hommes. Cette différence se reflète également dans les types de contrat: 68% des salariées sont embauchées en CDI contre 80% pour leurs collègues masculins. Un constat qui inquiète la CGE: "Ce décalage est une préoccupation réelle des grandes écoles engagées dans une sensibilisation de leurs partenaires aux enjeux de la parité", affirme-t-elle dans l'étude.
Par Alexandra Bresson, publié le 23/06/2011
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