ALGER – Vingt-cinq Algériens au chômage qui tentaient de participer à un rassemblement dimanche à El Mouradia, près du siège de la présidence à Alger avec une cinquantaine d'autres chômeurs qui réclament du travail, ont été arrêtés par la police, a déclaré à l'AFP Samir Larabi porte-parole de leur coordination.
J'ai été arrêté avec un autre jeune et emmené au commissariat du 15e arrondissement à El Mouradia. Ils ont pris nos coordonnées et nous ont transporté en voiture vers le centre-ville, a indiqué M. Larabi porte-parole du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC).
Au moment où je vous parle, 25 chômeurs se trouvent encore dans différents commissariats, a ajouté M. Larabi.
Tahar Belabès, le coordinateur national de la CNDDC a été arrêté et n'est plus joignable sur son téléphone, a précisé M. Larabi.
Dans un communiqué parvenu à l'AFP, le CNDDC dénonce larrestation abusive et non justifiée de nos animateurs (…) et considère quau lieu et place de satisfaire nos revendications les plus légitimes, les pouvoirs publics préfèrent réprimer et user dune politique de violence et dintimidation policière pour annihiler toute tentative dorganisation sociale.
Le CNDDC exige la libération immédiate et inconditionnelle de ceux qui nont à se reprocher que le fait de lutter contre la fatalité du chômage, pour un travail décent et une vie digne.
Les représentants des chômeurs de plusieurs régions du pays s'étaient donné rendez-vous près de la présidence pour réclamer un travail décent pour tous, une allocation chômage équivalente à 50% du salaire national minimum garanti et l'arrêt du harcèlement de ses militants. Ils étaient 70 à se rassembler ce dimanche à El Mouradia.
Une cinquantaine d'enseignants contractuels renvoyés après la fin de leur contrat de travail ont entamé une grève de la faim dimanche devant une annexe du ministère de l'Education nationale pour réclamer leur réintégration.
Abdlkader Zitouni, membre du conseil des enseignants contractuels a indiqué à l'AFP que le ministère de l'Education n'a pas tenu les engagements du mois de mars qui étaient de permaniser tous les contractuels.
Le Premier ministre Ahmed Ouyahia avait ordonné au ministre de l'Education de permaniser les enseignants contractuels qui avaient organisé un sit-in de 10 jours à El Mouradia, mais la décision a exclu ceux qui n'étaient pas diplômés.
En Algérie, le taux de chômage chez les jeunes, qui atteignait 50% il y a dix ans, reste toujours élevé, à plus de 20%, selon le Fonds monétaire international (FMI).
©AFP
09 octobre 2011