Le renforcement du travail décent nécessite l'implication de tous les acteurs sociaux dont les groupes religieux, de quelque obédience qu'ils soient. Fort de ce constat, le BIT organise depuis hier, à Dakar, un séminaire interreligieux sous-régional sur l'emploi des jeunes et la protection sociale.
L'objectif poursuivi par l'atelier est de mettre sur pied une plateforme interreligieuse destinée à repérer les initiatives concrètes pouvant faire l'objet d'une coopération entre le BIT et les groupes religieux.
Dakar abrite depuis hier, jeudi 8 décembre 2011, le deuxième séminaire interreligieux du Bureau international du Travail consacré au travail décent dans la sous-région ouest africaine.
Devant durer deux jours, la rencontre réunit une panoplie de spécialistes du travail issus de l'OIT et de personnalités religieuses venant de différents pays (Burkina, Mauritanie, Côte d'Ivoire, Sénégal), autour d'une problématique jugée d'importance capitale dans la lutte contre la pauvreté des pays subsahariens.
Pour autant, M. Dramane Ouattara, le directeur adjoint du BIT/Dakar, saluera à sa juste mesure cet espace de réflexion de haut niveau regroupant des autorités religieuses de diverses obédiences sur la problématique du travail décent en Afrique de l'Ouest, des acteurs dont la contribution peut s'avérer décisive dans la croisade menée contre l'extrême pauvreté qui touche près de la moitié de la population africaine ( soit plus de 300 millions de personnes).
Abondant dans la même perspective, Pierre Martinot-Lagarde, conseiller spécial du Directeur général du BIT pour les affaires socioreligieuses soulignera le caractère novateur de l'expérience de dialogue interreligieux mis en route, à travers le séminaire de Dakar, pour renforcer les bases du travail décent en Afrique de l'Ouest.
Et Pierre Martinot-Lagarde de décliner dans la foulée les deux axes de l'agenda du travail décent autour desquels le séminaire de Dakar sollicite le partage des connaissances et la mutualisation des expériences des autorités religieuses, à savoir l'emploi des jeunes et la protection sociale.
Au bout du compte, a souligné le conseiller spécial pour les affaires socio religieuses, l'objectif poursuivi est de lancer une plateforme interreligieuse sur le travail décent en Afrique de l'Ouest.
Pour Ibrahima Samb, le représentant du ministre du Travail et des organisations professionnelles, la promotion de l'emploi des jeunes et de la protection sociale restent des sujets d'actualité qui intéressent tous nos jeunes Etats.
Pour cause, ils sont des urgences gouvernementales dans tous les pays du Sahel, et cela d'autant que le faible niveau d'insertion des jeunes dans le tissu économique comme le défaut de justice sociale sont des facteurs d'instabilité, de dérapages et de troubles sociaux ».
Pour autant, Ibrahima Samb se félicitera de l'organisation du séminaire interreligieux de Dakar qui témoigne de la pertinence du BIT à impliquer tous les acteurs dans la promotion du travail décent.
A ce niveau, a fait remarquer le représentant du ministre Sada Ndiaye, les autorités religieuses, de quelque bord qu'elles soient, peuvent développer des synergies fortement bénéfiques au renforcement de l'emploi des jeunes et la protection sociale en Afrique au Sud du Sahara.
Notons enfin que le séminaire interreligieux, deuxième du genre après celui de Dakar en décembre 2009, prend fin aujourd'hui, vendredi 09 décembre, et qu'il s'inscrit dans le cadre d'un partenariat large entre le BIT, le Conseil oecuménique des Eglises et l'ISESCO.
Source: http://www.sudonline.sn/
09/12/2011
