L’école sénégalaise est secouée, ces dernières années, par des grèves répétitives. Si, ce ne sont les enseignants qui boudent la craie et tournent le dos aux salles de classes, ce sont les potaches qui désertent les tables bancs. Ainsi, de 1988 à nos jours en passant par 1994, le Sénégal a connu une année blanche mais aussi une année invalide. Lesquelles ont porté un sérieux coup aux étudiants et élèves, mais aussi à l’enseignement d’une manière générale.
Pour cette année, l’espoir de retrouver les salles de classe s’amenuise. Elèves et étudiants ne savent plus à quel saint se vouer. A moins de deux ou trois mois des examens ou de la fin de l’année, les élèves et étudiants commencent à perdre grand espoir. La situation est d’autant plus alarmante que les enseignants eux-mêmes, les parents d’élèves, semblent ne plus avoir le moindre espoir de voir sauvée l’année scolaire et universitaire qui est pratiquement compromise. Le système éducatif, dans son ensemble, se trouve paralysé suite aux mots d’ordre de grève sans cesse décrétés et renouvelés par les enseignants. Les doléances de ces derniers, dans l’ensemble, tournent essentiellement, entre autres points, sur des questions concernant le respect scrupuleux des accords antérieurement signés avec le gouvernement, l’amélioration de leurs conditions de travail, l’octroi d’indemnités et autres émoluments liés à leurs statuts, le recrutement d’enseignants formés, la construction et la livraison d’infrastructures fonctionnelles.