République du Congo: la Banque mondiale financera la formation à l’emploi et à l’entrepreneuriat de 15 000 jeunes citadins vulnérables

Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui le financement d’un projet qui permettra à des milliers de jeunes citadins vulnérables de la République du Congo de se doter des compétences nécessaires pour décrocher des emplois mieux rémunérés et devenir des entrepreneurs plus performants.

Ce nouveau crédit de l’IDA, d’un montant de 10 millions de dollars É.U., est destiné au Projet de développement des compétences pour l’emploi au Congo (Congo Skills Development for Employability Project), qui proposera à des jeunes de Brazzaville, de Pointe-Noire et de leurs banlieues des apprentissages et des formations axées sur des compétences. Avec les fonds accordés par les autorités congolaises, le financement total du projet se monte à 32 millions de dollars É.U.

Les 15 000 personnes concernées par le projet sont de jeunes hommes et femmes sans emploi âgés de 17 à 30 ans qui ont un niveau scolaire de niveau primaire, des micro-entrepreneurs, ainsi que des adolescents qui n’ont pas terminé leurs études secondaires.

«Nous ciblons les jeunes vulnérables travaillant dans le secteur informel, qui emploie encore l’immense majorité des adultes actifs du pays», a déclaré Eustache Ouayoro, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Congo. «Bien que des efforts continuent d’être consentis pour faire progresser l’emploi dans le secteur structuré, les jeunes qui travaillent dans le secteur informel ont absolument besoin d’améliorer leurs compétences fondamentales et professionnelles et d’acquérir une expérience de travail.»

Dans le cadre de ce nouveau projet, des formations seront dispensées en partie au moyen de contrats basés sur les résultats avec des instituts de formation et des organisations non gouvernementales choisies à Pointe-Noire et Brazzaville. Par ailleurs, le programme prévoit le renforcement d’un programme d’apprentissage existant qui bénéficie déjà du soutien de la Banque mondiale.

En outre, le projet permettra au pays d’améliorer et de moderniser son système d’éducation et de formation techniques et professionnelles et de le préparer aux besoins du marché dans les années à venir.

«En s’adressant à un nombre égal de jeunes hommes et de jeunes femmes et en leur proposant des possibilités de formation axée sur des compétences, le projet contribue aussi à réduire les disparités hommes-femmes sur le marché du travail dans le pays», a ajouté Cristina Santos, chef de l’équipe du projet à la Banque mondiale.

L’évaluation d’un projet similaire au Liberia, axé sur les adolescentes et les jeunes femmes, a démontré que les filles ayant bénéficié d’une formation aux aptitudes professionnelles et commerciales avaient vu leurs revenus augmenter de façon notable. Le nouveau projet mené au Congo sera lui aussi rigoureusement évalué.

* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, est chargée d’aider les pays les plus pauvres du monde en leur accordant des prêts (appelés crédits) et des subventions pour la mise en œuvre de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à atténuer la pauvreté et à améliorer les conditions de vie des populations défavorisées. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 82 pays les plus déshérités de la planète, dont 40 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA apportent un changement positif dans la vie de 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis 1960, l’IDA a soutenu des activités dans 108 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 15 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.

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