D’après le quotidien français Le Monde en date du vendredi 28 mars 2014, un homme d’affaires français du nom de Michel Tomi financerait de nombreux présidents africains et plus particulierement Ibrahim Boubacar Keita.
Michel Tomi, 66 ans, est à la tête d’un empire industriel en Afrique. Il serait également mouillé dans de louches affaires en France. En effet, il avait été condamné en 2008 pour « corruption active » pour avoir financé illégalement la campagne du Rassemblement pour la France de Charles Pasqua aux élections européennes. En Afrique, Michel Tomi possède deux compagnies aériennes, Afrijet et Gabon Airlines. Au Mali, il est depuis 2009 l’unique détenteur d’une autorisation d’ouverture de casinos à Bamako, où il a créé la salle de jeux Fortune’s club. D’après les enquêteurs, IBK y détiendrait des parts.
Ibrahim Boubacar Keita ou IBK, président du Mali depuis septembre 2013 et activement soutenu par la France aurait bénéficié de nombreuses largesses de Michel Tomi. Il aurait ainsi reçu des vêtements de marque de ce dernier. Michel Tomi aurait également payé ses séjours à l’hôtel parisien La Réserve, mis à sa disposition des avions pour sa campagne présidentielle. Michel Tomi était d’ailleurs présent à la cérémonie d’intronisation IBK, à Bamako, en septembre 2013. En décembre 2013, en marge d’un sommet africain qui se tenait à Paris, IBK aurait effectué un déplacement privé à Marseille, où il avait été pris en main par les hommes de Michel Tomi. Plus récemment, du 8 au 10 février 2014, Michel Tomi hébergea « son ami », tous frais payés, dans une suite du palace parisien le Royal Monceau. Il lui procura aussi des véhicules haut de gamme. Il s’occupe même de sa sécurité.
Michel Tomi finance d’autres présidents africains à l’instar du président gabonais, Ali Bongo, et les présidents tchadien ou camerounais. Ainsi, sur le reste du continent, Michel Tomi reproduit partout le modus operandi qui lui a si bien réussi au Gabon, où son groupe est basé et emploie… 40 000 personnes ! Fort de ses relations privilégiées avec l’ex-président Omar Bongo, mort en 2012, il a su faire fructifier ses intérêts. Il possède le PMU local, a empoché, en 2010, 10 % de la vente à l’Etat gabonais pour 16 millions d’euros de quatre vedettes de surveillance maritime, sans compter des milliers de logements en construction. Son notaire au Gabon ? Le propre frère du président Bongo…
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