FRANCE – Visé par une obligation de quitter la France, ce jeune Tunisien de 21 ans témoigne de son « sentiment d’injustice »

Étudiant tunisien en cinquième année de médecine à Paris, Rayen Fakhfakh est sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis deux mois. 

Un futur médecin menacé d’expulsion. Rayen Fakhfakh, un étudiant tunisien de 21 ans, en cinquième année de médecine à l’Université Paris-Saclay, a reçu une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) de la part de la préfecture de Seine-Saint-Denis à la mi-mars. 

C’est en se rendant à la Poste pour récupérer un courrier recommandé, après une longue garde à l’hôpital, que le jeune homme a appris la nouvelle bouleversante. «Je me souviens qu’en chemin, j’étais heureux. Je pensais enfin recevoir mon titre de séjour, que c’était la fin d’une longue procédure. C’était impensable, ça m’a anéanti», a-t-il raconté dans les colonnes du quotidien du médecin.

Un parcours semé d’embûches

Arrivé en France à l’âge de 12 ans, le jeune homme a effectué toute sa scolarité dans l’Hexagone. Il a brillamment décroché son baccalauréat, avec une bonne mention, quatre ans après. Il a ensuite intégré la faculté de médecine alors qu’il était encore mineur. 

En septembre 2021, deux mois avant d’atteindre sa majorité, Rayen Fakhfakh a effectué sa première demande de titre de séjour. Face à l’impossibilité d’obtenir un rendez-vous à la préfecture de Seine-Saint-Denis, il a décidé de saisir le tribunal administratif

Toutefois, près de deux années se sont écoulées avant de recevoir une convocation, au cours de laquelle il n’a obtenu qu’un simple récépissé de prolongation d’instruction, renouvelable tous les trois mois, jusqu’au coup de massue. «Je pensais que les OQTF étaient réservées aux personnes qui constituent une menace pour l’ordre public», a-t-il confié au média What’s Up Doc.

Malgré un master en biologie santé et quatre années en médecine, la préfecture a estimé qu’il «ne justifie d’aucune insertion professionnelle ni de perspective d’emploi permettant une admission au séjour». SUITE

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