Chers futurs immigrants, 
Bienvenue dans notre dernière mise à jour sur l’immigration au Canada. Le parcours vers la résidence permanente (RP), en particulier pour les jeunes ayant terminé la 12ᵉ année, est devenu nettement plus exigeant ces dernières années. Cette évolution s’explique principalement par des changements réglementaires et par la hausse des scores requis pour la RP. Alors qu’autrefois, une RP pouvait souvent être obtenue avec un simple permis d’études et une année d’expérience de travail, la situation a aujourd’hui changé, entraînant frustration et incertitude pour beaucoup. Toutefois, il est essentiel de garder à l’esprit que la voie n’est pas entièrement fermée : avec des informations fiables, une stratégie réfléchie et un travail rigoureux, la RP reste accessible. 
Ce bulletin a pour objectif de vous fournir des informations essentielles sur les difficultés actuelles, les voies d’accès disponibles et les conseils clés pour vous aider à naviguer efficacement dans votre parcours d’immigration. 
Principaux défis et avertissements importants pour les immigrants 
Comprendre les obstacles potentiels est aussi important que connaître les opportunités. Voici les points essentiels à retenir : 
- Limite stricte des heures de travail pour les étudiants : Le gouvernement canadien impose une limite stricte de 24 heures de travail par semaine pendant les études. Bien que cette règle ait été assouplie par le passé, elle est désormais appliquée de manière stricte. Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) dispose désormais d’informations précises sur vos heures travaillées, transmises par l’Agence du revenu du Canada (ARC). Dépasser cette limite peut entraîner l’annulation de votre permis d’études ou avoir un impact négatif sur votre demande de RP. Il est fortement conseillé de prioriser vos études et de respecter cette limite.
- Difficulté à obtenir un emploi hautement qualifié : Après les études et le passage au permis de travail, un défi majeur consiste à trouver un emploi classé CNP B (désormais TEER 2 ou 3) ou supérieur. Ces postes sont souvent indispensables pour des programmes comme la Catégorie de l’expérience canadienne (CEC), mais leur disponibilité diminue.
- Scores élevés dans Entrée express : Les sélections générales d’Entrée express continuent d’exiger des scores très élevés au Système de classement global (SCG). Par exemple, un récent tirage CEC a fixé le seuil à 534 points SCG. Le bassin de candidats au-dessus de 500 points est important et ne devrait pas être vidé d’ici la fin de l’année.
- Fausse déclaration concernant le conjoint : L’IRCC refuse de plus en plus les demandes où les candidats déclarent leur conjoint comme « non accompagnant » pour augmenter leurs points SCG, surtout si le conjoint est déjà au Canada. C’est considéré comme une fausse déclaration intentionnelle. Même si c’est légal dans certains cas, indiquer que c’est « juste pour augmenter les points » ne sera pas accepté.
- Incertitude sur l’expérience de travail à distance ou simultanée : La prise en compte de l’expérience de travail à distance (employeur à l’étranger pendant un séjour au Canada, ou inversement) reste une zone grise, tout comme l’expérience de travail simultanée (emploi au Canada et à l’étranger en même temps). Les refus surviennent selon l’interprétation de l’agent, même si la loi ne l’interdit pas explicitement.
- Augmentation des expulsions : L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) intensifie ses efforts de renvoi :
- Plus de 30 000 mandats d’arrêt actifs sont en cours.
- Une condamnation pour infraction criminelle (ex. conduite avec facultés affaiblies, violence domestique) peut entraîner un renvoi immédiat pour les résidents temporaires.
- Ne pas se présenter à une convocation de l’ASFC entraîne un mandat d’arrêt.
- Plus de 30 000 mandats d’arrêt actifs sont en cours.
- Fin des “faux” permis de travail : Les demandes de permis de travail fictifs, uniquement pour obtenir un statut implicite et continuer à travailler, comportent désormais de forts risques : refus, annulation d’autres demandes et renvoi imminent.
- Baisse des approbations de permis d’études : Les approbations ont chuté de 48 % avec les nouveaux plafonds.
- Marché de l’emploi difficile : Le Canada a perdu plus de 40 000 emplois en juillet. Un institut économique suggère de supprimer 64 000 postes de la fonction publique fédérale. Le chômage des jeunes est à 13-14 %.
Voies et opportunités pour la résidence permanente 
Malgré les difficultés, plusieurs options demeurent :
- Programmes des candidats des provinces (PCP) : Ils restent une voie courante et efficace. Chaque province sélectionne selon ses besoins en main-d’œuvre, souvent avec soutien d’employeur.
- Programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et du Nord (RNIP) : Idéal pour qui obtient un emploi dans des communautés participantes comme Timmins ou Thunder Bay, offrant une RP directe sans système de points élevé.
- Provinces atlantiques : Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve. RP plus accessible qu’en Ontario ou en Colombie-Britannique, mais emploi à trouver avant de déménager.
- Maîtrise du français – un atout puissant :
- Les tirages francophones affichent souvent des seuils plus bas (ex. : 481 ou 379 points).
- Les francophones représentent 40 % de toutes les invitations en 2025.
- Objectifs hors Québec : 8,5 % en 2025 → 12 % en 2029.
- Investir dans le français, même à un niveau CLB 5, peut fortement augmenter vos chances.
- Les tirages francophones affichent souvent des seuils plus bas (ex. : 481 ou 379 points).
- Catégorie de l’expérience canadienne (CEC) : Malgré des scores élevés, 6 à 8 tirages supplémentaires sont attendus en 2025.
- Sélection par catégorie : Outre le français, secteurs ciblés : santé, métiers spécialisés, éducation, agriculture, sciences et technologies (STIM). Nouvelles catégories possibles pour cadres, chercheurs et scientifiques dès 2026.
- Valoriser l’expérience de travail à l’étranger : Jusqu’à 50 points supplémentaires pour un an d’expérience étrangère, contre 10-11 points pour une troisième année d’expérience canadienne.
Conseils et points de vigilance
- Prioriser le bien-être mental : Évitez la pression familiale excessive qui nuit à la santé mentale.
- Être réaliste et bien informé : Ne pas croire aux promesses faciles sur les réseaux sociaux.
- Demander conseil à un professionnel : RCIC ou avocat d’immigration (licence L3 si représentation en cour).
- Fonds de soutien exigés (AIP) : Fournir le montant à jour.
- Voyager comme résident permanent : Demander un titre de voyage RP avant le départ.
- Certificats de police : Si délivrés hors du pays concerné et sans retour, restent valides, mais joignez une explication.
- Points d’expérience canadienne (bug Entrée express) : Attendre d’avoir réellement terminé la période requise avant de soumettre la demande, même si le système attribue les points plus tôt.
Le paysage migratoire canadien est en constante évolution. Rester informé, respecter les règles et planifier stratégiquement sont essentiels pour réussir. 
Nous vous souhaitons le meilleur dans votre projet d’avenir au Canada ! 
