Le cadre d’immigration du Canada connaît des ajustements significatifs, le gouvernement tentant d’équilibrer besoins économiques et préoccupations du public.
- Restriction générale des admissions
: Le gouvernement fédéral réduit globalement ses admissions. Les admissions annuelles de résidentes et résidents permanents sont désormais plafonnées à 395,000 en 2025, en baisse notable par rapport aux 500,000 initialement prévus pour l’année. De plus, le nombre d’étudiantes et étudiants internationaux et de travailleuses et travailleurs étrangers temporaires sera limité à moins de cinq pour cent de la population canadienne d’ici 2027. Cette réduction répond en grande partie aux préoccupations croissantes concernant la pénurie de logements et la hausse du coût de la vie à travers le pays. Statistique Canada a signalé une croissance démographique nulle au premier trimestre 2025, marquant le deuxième trimestre consécutif avec une baisse nette du nombre de résidentes et résidents non permanents. - Immigration ciblée pour pallier les pénuries de main-d’œuvre
: Malgré les réductions globales, l’immigration demeure un pilier de la croissance de la main-d’œuvre, représentant pratiquement 100 % de l’augmentation nette. Le Canada continue de faire face à d’importantes pénuries de main-d’œuvre qualifiée en raison du vieillissement de la population et de la baisse des taux de natalité.
- Secteurs en forte demande : santé (avec une croissance de l’emploi d’environ 2.5 % par an au cours de la dernière décennie), métiers spécialisés (environ 700,000 travailleuses et travailleurs spécialisés devraient prendre leur retraite entre 2019 et 2028), agriculture/agroalimentaire (plus de 28,000 postes vacants non pourvus en 2025) et transport (pénurie potentielle de 130,000 travailleuses et travailleurs d’ici 2035).
- Sélection fondée sur des catégories dans Entrée express : elle continue de prioriser les candidates et candidats ayant de l’expérience dans ces secteurs essentiels, ainsi que les personnes ayant une forte maîtrise du français. Le gouvernement fédéral a spécifiquement annoncé l’admission de 14,000 travailleuses et travailleurs de la construction étrangers pour 2025.
- Secteurs en forte demande : santé (avec une croissance de l’emploi d’environ 2.5 % par an au cours de la dernière décennie), métiers spécialisés (environ 700,000 travailleuses et travailleurs spécialisés devraient prendre leur retraite entre 2019 et 2028), agriculture/agroalimentaire (plus de 28,000 postes vacants non pourvus en 2025) et transport (pénurie potentielle de 130,000 travailleuses et travailleurs d’ici 2035).
- Programmes des candidats des provinces (PCP/PNPs)
: Les PCP jouent un rôle crucial, permettant aux provinces et territoires de nommer des personnes en fonction des besoins du marché du travail local.
- Tirages record en Alberta
: Le Alberta Advantage Immigration Program (AAIP) a mené en août ses plus grands tirages de 2025, invitant 683 candidates et candidats à la résidence permanente. Un nombre significatif de 581 invitations ont été émises par le Alberta Opportunity Stream (AOS) le 12 août à lui seul. La province priorise activement les professionnelles et professionnels de la santé via une filière dédiée. 
- Appel de l’Alberta à des plafonds
: Le ministre de l’Emploi, de l’Économie, du Commerce et de l’Immigration, Joseph Schow, a exhorté le premier ministre à respecter les engagements fédéraux visant à plafonner l’immigration, invoquant une pression excessive sur le logement, la santé et les services publics. La première ministre Danielle Smith a suggéré 50,000 nouveaux arrivants par an (environ 1 % de la population provinciale) comme seuil durable. 
- Plaidoyer du Yukon
: Le gouvernement du Yukon a obtenu 67 places supplémentaires dans son Yukon Nominee Program (YNP), portant son total pour 2025 à 282, et ce malgré les réductions fédérales. 
- Tirages record en Alberta
- Tirages Entrée express
: Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) continue d’émettre des Invitations à présenter une demande (IPD/ITAs) via le système Entrée express.
- Le 19 août, 2,500 invitations ont été envoyées aux candidates et candidats de la catégorie des professions en santé et services sociaux, avec une note minimale de 470 au Système de classement global (SCG/CRS). Cela indique une forte priorisation gouvernementale de ces professions.
- Le 18 août, 192 candidates et candidats des PCP ont été invités, avec une note minimale de 800 au SCG. Les candidates et candidats des PCP reçoivent 600 points supplémentaires au SCG.
600 - 55,820 IPD ont été émises via Entrée express en 2025 jusqu’à présent, avec un accent sur les PCP, la Catégorie de l’expérience canadienne (CEC), la maîtrise du français et les professions prioritaires.
- Le 19 août, 2,500 invitations ont été envoyées aux candidates et candidats de la catégorie des professions en santé et services sociaux, avec une note minimale de 470 au Système de classement global (SCG/CRS). Cela indique une forte priorisation gouvernementale de ces professions.
- Relance de l’immigration francophone
: Le Canada fait une exception particulière pour les nouvelles et nouveaux arrivants francophones hors Québec, en fixant un nouvel objectif d’admettre 12 % de résidentes et résidents permanents francophones dans ces régions d’ici 2029, contre un objectif antérieur de 10 %. Il s’agit d’inverser le déclin de la population francophone hors Québec, passée de 6.1 % en 1971 à 3.5 % en 2021. En 2024, le Canada a dépassé son objectif de 6 %, atteignant 7.2 % des admissions de résidentes et résidents permanents francophones hors Québec. 
- Programmes de réunification familiale
: IRCC a récemment accepté 10,000 demandes de parrainage dans le cadre du Programme des parents et grands-parents (PGP). Toutefois, des préoccupations existent quant à l’irrégularité du PGP et à des solutions alternatives comme le Super Visa, qui, selon certains, placent les grands-parents migrants dans une situation précaire. Des réductions des admissions de la catégorie du regroupement familial sont anticipées au cours des trois prochaines années. 
2. Test d’anglais pour l’immigration : TOEFL Essentials approuvé ! 
Évolution majeure pour les personnes candidates : IRCC a annoncé l’inclusion du Test of English as a Foreign Language (TOEFL) Essentials comme examen de compétence linguistique approuvé pour les programmes d’immigration économique permanente.
- Aperçu du test
: Le TOEFL Essentials est un examen simplifié de 1,5 heure, administré dans des centres sécurisés à travers le monde. Il évalue les quatre compétences clés : compréhension orale, lecture, expression écrite et expression orale, et inclut une courte déclaration vidéo personnelle non notée. 
- Avantages pour les candidates et candidats
: Ce nouveau choix offre des résultats officieux immédiats et des résultats officiels en ligne sous six jours. Conçu pour être abordable et flexible, il permet d’envoyer des relevés de notes à un nombre illimité d’institutions sans frais supplémentaires. 
- Admissibilité
: Le TOEFL Essentials sera disponible pour les candidates et candidats aux programmes d’immigration économique permanente d’IRCC, y compris les filières Entrée express (Programme des travailleurs qualifiés — fédéral, Programme des métiers spécialisés — fédéral, CEC) et les PCP. 
- Mise en œuvre
: Bien qu’IRCC n’accepte pas encore les résultats du TOEFL Essentials, ETS (l’organisme gestionnaire) travaille avec IRCC sur les modalités de mise en œuvre. Des mises à jour sur le calendrier et les lieux d’examen seront partagées. Cette évolution est perçue comme une opportunité transformative pour rendre le processus plus accessible et équitable. 
3. Défis et évolution des opinions au Canada 
Le récit autour de l’immigration au Canada devient de plus en plus complexe, avec de nouveaux défis et des opinions publiques changeantes.
- Chômage des jeunes et immigration étudiante
: Le taux de chômage des jeunes a fortement augmenté en juillet 2025, atteignant son niveau le plus élevé depuis 2010 (hors pandémie). BMO attribue ce phénomène non pas à un manque de demande de main-d’œuvre, mais à une offre excédentaire due à l’essor massif des permis d’études. Cela met en lumière une tension croissante entre les niveaux d’immigration et la capacité du marché du travail. - Rhétorique anti-immigration chez des immigrants établis
: Fait marquant, un nombre croissant d’immigrantes et d’immigrants établis au Canada adoptent une rhétorique anti-immigration. Certaines personnes estiment que le pays n’est pas en mesure d’absorber et d’offrir suffisamment d’occasions économiques aux nouveaux arrivants, ce qui entraîne des difficultés en logement, chômage et inflation.
- Un sondage Vision Canada 2025 a révélé que 68 % des immigrants résidant au Canada depuis plus de cinq ans soutiennent un durcissement de la réglementation visant les étudiantes et étudiants internationaux et les travailleuses et travailleurs temporaires.
- Des recherches suggèrent que certaines personnes établies adoptent des politiques conservatrices comme « stratégie sociale » pour s’aligner sur les structures de pouvoir canadiennes, traçant parfois une ligne entre immigrants « méritants » et « non méritants ».
- Un rapport 2025 de l’Institut Environics indique que 60 % des Canadiennes et Canadiens racialisés estiment que « trop d’immigrants n’adoptent pas les valeurs canadiennes ».
- Un sondage Vision Canada 2025 a révélé que 68 % des immigrants résidant au Canada depuis plus de cinq ans soutiennent un durcissement de la réglementation visant les étudiantes et étudiants internationaux et les travailleuses et travailleurs temporaires.
- Préoccupations liées à la fraude en immigration
: Le Canada fait face à un problème sérieux d’agentes et agents d’immigration peu scrupuleux exploitant les personnes via des fraudes, incluant documents falsifiés, fausses offres d’emploi et activités sans licence.
- Les refus de demandes de résidence temporaire pour fausse déclaration sont passés de 26,000 en 2022 à 46,000 en 2023, avec plus de 52,000 refusés au premier semestre 2024.
- IRCC a enquêté sur plus de 9,000 cas suspects par mois en 2024. Des efforts de réforme réglementaire sont en cours, mais des expertes et experts suggèrent que les agentes et agents devraient opérer uniquement sous la supervision d’avocates et d’avocats pour mieux protéger les candidates et candidats.
- Les refus de demandes de résidence temporaire pour fausse déclaration sont passés de 26,000 en 2022 à 46,000 en 2023, avec plus de 52,000 refusés au premier semestre 2024.
- Retards de traitement des permis d’études
: Un exemple cité concerne une étudiante du Royaume-Uni ayant presque perdu une année d’études au Canada en raison de retards importants dans le traitement de son permis d’études par le service canadien de l’immigration, situation résolue seulement grâce à l’intervention d’une députée locale. Cela illustre des obstacles administratifs potentiels pour les étudiantes et étudiants internationaux. 
4. Contexte international : migrants africains et tendances mondiales 
Bien que les sources d’actualité ne fournissent pas de données spécifiques sur les immigrants africains au Canada, elles éclairent des dynamiques migratoires mondiales et des politiques américaines impliquant des migrants africains.
- Déportations américaines vers des pays africains
: L’administration Trump a poursuivi des accords bilatéraux de déportation avec divers pays dans le cadre de ses efforts d’application des lois migratoires.
- Ouganda : il a été rapporté que le pays accepterait un nombre indéterminé de migrantes et migrants africains et asiatiques ayant demandé l’asile à la frontière États-Unis–Mexique. Cependant, le ministre d’État ougandais aux Affaires étrangères, Okello Oryem, a publiquement démenti un tel accord, déclarant que le pays ne dispose pas des installations et infrastructures pour accueillir ces personnes.
- Rwanda : il a également indiqué qu’il accepterait jusqu’à 250 migrantes et migrants en provenance des États-Unis, sous réserve d’approuver individuellement chaque personne proposée pour la réinstallation. Des militantes et militants des droits humains ont condamné ces politiques, craignant que des personnes soient envoyées vers des pays au bilan controversé en matière de droits humains, où elles pourraient courir des risques ou faire face à de nouvelles déportations.
- Ouganda : il a été rapporté que le pays accepterait un nombre indéterminé de migrantes et migrants africains et asiatiques ayant demandé l’asile à la frontière États-Unis–Mexique. Cependant, le ministre d’État ougandais aux Affaires étrangères, Okello Oryem, a publiquement démenti un tel accord, déclarant que le pays ne dispose pas des installations et infrastructures pour accueillir ces personnes.
- Des Américaines et Américains demandent l’asile au Canada
: Tendance notable, plus d’Américaines et d’Américains ont demandé le statut de réfugié au Canada au premier semestre 2025 que durant toute l’année 2024, et plus que toute année complète depuis 2019. Bien que cela ne soit pas directement lié à l’immigration africaine, cela montre comment des personnes confrontées à des menaces perçues dans leur pays d’origine cherchent protection au Canada. Une raison importante citée par des avocates et avocats est le recul des droits des personnes transgenres aux États-Unis. La Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada a intégré des documents examinant le traitement des personnes LGBTQ+ aux États-Unis dans sa documentation nationale pour l’évaluation des demandes d’asile. 
- Diversification des destinations d’études chez les étudiantes et étudiants indiens
: Un rapport indique que les étudiantes et étudiants indiens diversifient de plus en plus leurs choix d’études à l’étranger, regardant au-delà des destinations traditionnelles comme les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie, vers des destinations émergentes en Europe et en Asie. Le Canada a enregistré une baisse de 8 % du nombre de titulaires indiens de permis d’études en 2024, attribuée à des contrôles migratoires plus stricts et à de nouveaux plafonds sur les permis. Cette tendance pourrait influencer la perception et l’approche des étudiantes et étudiants d’autres régions, y compris d’Afrique, à l’égard des études à l’étranger.
Conclusion 
Le système d’immigration du Canada traverse une période de recalibrage significatif, visant une approche plus ciblée pour répondre aux besoins spécifiques du marché du travail tout en s’attaquant aux pressions internes telles que le logement et les infrastructures. Pour les personnes envisageant d’immigrer depuis l’Afrique, il est crucial de rester informé de ces politiques en évolution, en particulier des changements dans Entrée express, les Programmes des candidats des provinces et les exigences linguistiques.
