Art et expositions – Prix record pour une oeuvre d’arts premiers (France)

Art et expositions – Prix record pour une oeuvre d’arts premiers (France)
France 2 – [19/06/06]

A trois jours de l’inauguration du Musée du quai Branly, ce masque Ngil de culture Fang du Gabon, haut de 48 cm, en bois, représentant un visage stylisé peint en blanc au kaolin, devient ainsi l’oeuvre d’arts premiers la plus chère jamais vendue au monde.

Le masque était initialement estimé de 1 à 1,5 millions d’euros.

Le record de prix à ce jour était détenu par une statue de reine Bangwa (Cameroun) vendue 2,7 millions d’euros chez Sotheby’s en 1990.

L’oeuvre a été adjugée dans le cadre de la vente de la collection Vérité, une exceptionnelle collection de plus de 500 oeuvres d’arts premiers d’Afrique et d’Océanie, parmi lesquelles des pièces majeures, qui est mise aux enchères samedi et dimanche à l’Hôtel Drouot (maison Enchères Rive Gauche).

La dispersion de la collection Vérité, qui proposait samedi et dimanche à l’Hôtel Drouot à Paris plus de 500 oeuvres d’arts premiers d’Afrique et d’Océanie, a totalisé 43 M EUR (frais inclus), ce qui en fait "la plus importante ventes aux enchères au monde dans cette spécialité", a annoncé dimanche soir l’hôtel des ventes.

Ainsi, outre le masque Ngil, une statue chasseur Tshokwe d’Angola (estimée 800.000 à 1,2 millions d’euros) a été vendue 3,78 millions d’euros (avec les frais) et une statue deble Senoufo de Côte d’Ivoire (600.000-800.000 euros) 2,955 millions d’euros (avec les frais). Huit enchères sur les 96 lots présentés à la vente samedi ont dépassé le million d’euros. De nombreuses pièces sont également parties à des dizaines et des centaines de milliers d’euros.

Pour l’art africain, les anciennes colonies françaises sont représentées en priorité dans cette vente, avec une majorité de masques.

Pierre Vérité, secondé par son épouse Suzanne, avait commencé à collectionner des objets d’arts premiers dans les années 20. D’abord courtier en objets d’art, il avait ouvert en 1936, boulevard Raspail à Paris, une galerie d’art primitif et d’archéologie, la galerie Carrefour. Le marchand, lui-même peintre, était vite devenu l’ami des nombreux artistes du quartier qui passaient dans sa boutique.

La collection qui a fait jusqu’aux années 90 l’objet d’expositions, souvent en province, avait été poursuivie par le fils de la famille Claude Vérité et son épouse Janine.

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