Enseignement supérieur privé : Le triple défi de l’ISTECA
lundi 27 décembre 2004.
L’Institut supérieur des technologies avancées (ISTECA) est le nouveau-né du monde de l’enseignement supérieur privée. Fonctionnel depuis la rentrée académique 2004-2005, cette structure de formation universitaire a été officiellement ouverte le jeudi 23 décembre 2004 à 16 heures dans l’amphithéâtre de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF).
Pour l’année académique en cours, les filières opérationnelles sont : assurance, banque, finance-comptabilité, gestion commerciale. Pour les années à venir, les filières programmées sont entre autres : secrétariat-bureautique et commerce internationale. Dans l’immédiat, les diplômes qui sanctionnent les études sont le Brevet de technicien supérieur (BTS) et le Diplôme universitaire de technologie (DUT). Pour entrer dans cet Institut dont les maîtres-mots sont : "l’innovation et le professionnalisme", trois trajectoires étaient offertes aux étudiants de l’année académique en cours. Ce sont : la trajectoire A, réservée aux titulaires du Baccalauréat, où les cours ont lieu aux heures ouvrables avec une scolarité de deux (2) ans.
La trajectoire B, réservée aux élèves du niveau terminale, aux candidats non admis au Baccalauréat et aux titulaires du Brevet d’études professionnelles (BEP). Ceux-ci auront 3 ans de scolarité, dont une année préparatoire. La trajectoire c’est, quant à elle, réservée aux travailleurs ou assimilés, qui prennent leurs cours à partir de 18h30. A en croire ses promoteurs, l’ISTECA a pour objectifs de garantir et sécuriser l’emploi, développer et confirmer les capacités intellectuelles ainsi que les ressources humaines, et comme mission principale, la formation de techniciens supérieurs, de docteurs et d’ingénieurs du 3e cycle.
Les sept (7) forces de l’ISTECA
Les promoteurs de cette entreprise sont des hommes d’expérience jouissant de solides références dans le domaine de l’éducation et de la formation professionnelle universitaire. Ce sont : Anatole Yaméogo, physicien, proviseur-fondateur des lycées Newton et Descartes ainsi que d’autres établissements, Marie Joseph Bambara, directrice-fondatrice du collège d’enseignement commercial (CEC), Julienne Yaméogo, déléguée médicale, Nébila Amadou Yaro, docteur en droit et manager du département fiscalité de l’ENAREF, Toussaint Ouédraogo, économiste et opérateur économique, et enfin le fondateur Cyril Goungounga, statisticien et économiste.
Ce dernier, dans son allocution, a rendu un vibrant hommage à ses prédécesseurs, fondateur des établissements supérieurs privés existants, dont l’ISTECA a tiré les leçons des expériences. Il a ensuite exprimé sa gratitude à l’endroit de nos autorités, qui ont accepté la demande d’ouverture de son institution.
Le fondateur a enfin relevé les 7 forces de son établissement, qui sont : "une équipe de promoteur sérieux et expérimentés ; une administration accueillante et dynamique ; un corps professoral dévoué et compétent ; une réelle maîtrise des effectifs ; une position géographique avantageuses (centre ville) ; des salles de cours équipées et fonctionnelles et enfin des tarifs promotionnels".
Et tout ceci pour relever le triple défi de l’ISTECA, à savoir le défi de la professionnalisation de l’éducation universitaire, le défi de la promotion sociale et le défi de l’excellence et du progrès. Pour l’invité d’honneur, le professeur Jean Koulidiati, vice-président de l’université de Ouagadougou chargé de la professionnalisation des filières et des relations université-entreprises, un homme sans éducation n’est pas un homme libre.
C’est dans ce sens qu’il a salué la naissance de l’ISTECA qui, pour lui, vient accroître l’offre d’accès à l’enseignement supérieur. Il a enfin promis de s’engager auprès de cet institut pour en faire un pôle d’excellence de l’enseignement supérieur privé. Dans son allocution d’ouverture, le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, Laya Sawadogo, a adressé ses félicitations et ses encouragements aux promoteurs de cette structure tout en leur rappelant que le secteur de l’enseignement et de la recherche n’est pas un secteur lucratif, mais un secteur de lutte pour le développement.
C’est ainsi qu’il les a exhortés au respect du cahier des charges qui, pour lui, est le seul gage d’un maximum de bénéfices pour eux-mêmes, pour les parents, pour les étudiants et pour l’Etat.
Abdou Karim Sawadogo
L’Observateur Paalga