Burkina Faso – Surmonter les barrières de la prévention du VIH

Burkina Faso – Surmonter les barrières de la prévention du VIH
Sidwaya – [22/04/06]
Les activités de prévention les plus courantes comprennent l’éducation sur le VIH/Sida dans les écoles ; l’éducation par les pairs pour les groupes à risque (profesionnelles du sexe, jeunes non scolarisés…) ; les campagnes visant à décourager les comportements à risque, le dépistage et la promotion des préservatifs.

Dans la prévention, l’éducation au VIH est très importante. Actuellement des recherches indiquent qu’environ 50% seulement des jeunes en Afrique subsahelienne ont des connaissances générales sur le VIH. Cinq barrières entravent la prévention. D’abord, dans la plupart des pays africains, les dépenses de santé représentent moins de 10% du PIB. Ce qui se traduit par une insuffisance d’infrastructures sanitaires, d’équipements et de personnel qualifié.

Ensuite, les connaissances limitées sur le VIH/Sida des prestations des services de santé et des enseignants ne leur permettent pas la diffusion des informations appropriées, la stigmatisation et la discrimination à l’égard de ceux qui vivent avec le VIH/Sida. Enfin, la non prise en compte des facteurs socioculturels et de vulnérabilité dans les programmes de prévention. La culture du silence quant aux discours sur la sexualité dans la plupart des sociétés empêche ou limite les échanges des informations essentielles pour prévenir le VIH.

La gent féminine la plus affectée mais la moins servie

Les femmes constituaient 53% des personnes vivant avec le VIH en Afrique en 2005 ; 77% des femmes vivant avec le VIH dans le monde, selon l’OMS, vivent en Afrique subsaharienne. L’Afrique est la seule région au monde où il y a plus de femmes infectées que d’hommes. La proportion des hommes infectés par rapport aux femmes est de 10 pour 13. Le statut inégal des femmes dans la plupart des sociétés, le niveau élevé d’abus sexuels, de violences et d’exploitation des femmes ainsi que leur vulnérabilité face à l’infection au VIH, constituent tant de facteurs qui aggravent la féminisation de l’épidémie.

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