Comment bien choisir son orientation ?

Comment bien choisir son orientation ?

http://www.rtl.fr/rtlinfo/article.as…d=250922#84464
S’orienter plutôt qu’être orienté : c’est le le thème de la troisième édition du "Grand Amphi", qui sera diffusée jeudi soir sur l’antenne de RTL. Car le bon choix de sa filière favorise généralement la réussite de ses études et offre de plus grandes chances de faire les métiers de ses rêves. D’où la nécessité d’une bonne information en amont. Voir la page du "Grand amphi". http://www.rtl.fr/rtlantenne/emissio…0&dicid=228084

L’orientation en débat

Une fois par mois, entre 19h15 et 20 heures, l’émission de Pascale Clark "On refait le monde" cède sa place dans sixandes villes universitaires au "Grand Amphi". Cela concerne : Lille, Toulouse, Nancy, Paris, Lyon, Nantes. Les étudiants ont la parole. Au menu du troisième rendez-vous, jeudi (6 janvier), le thème évoqué sera celui de l’orientation.

L’orientation, c’est trouver sa voie. Et comme réussir sa vie professionnelle, c’est aussi une manière de réussir sa vie, il ne faut pas se planter dans ses choix. Pourtant, 15 à 30% des jeunes décrochent pendant la première année du DEUG à la fac, car ils s’aperçoivent que leur choix s’est fait par défaut. D’où la nécessité de bien s’informer sur le contenu des filières, mais aussi et surtout avoir une image réelle des métiers. Et cela dès le collège, dès la troisième, donc dès 15 ans. Car même si on peut toujours retomber sur ses pieds, selon le bac que l’on passe, on ne se verra pas proposer les mêmes études, cursus et débouchés… Les bacheliers scientifiques ont encore aujourd’hui plus de choix dans la poursuite d’études, car le Bac S reste toujours aussi prestigieux dans l’imaginaire collectif.

Des études pour un métier

S’orienter, c’est faire des études pour un métier. Mais on est pas tous égaux face à l’orientation. Il faut encore surmonter les déterminismes. D’abord, une orientation selon le sexe. Les filles réussissent traditionnellement mieux que les garçons à l’école : elles sont plus nombreuses que les garçons à obtenir une mention au baccalauréat général. Pourtant elles ne choisissent pas les filières qui leur permettront d’accéder facilement à un métier. Elles représentent les deux tiers des étudiants de DEUG. Et malgré leurs bons résultats, elles désertent les filières scientifiques (à tort ou à raison synonyme d’excellence) pour s’orienter vers les filières littéraires, technologiques tertiaires ou de service. Les modèles traditionnels persistent : quatre bachelières S (scientifique) sur dix sont attirées par les professions médicales, paramédicales ou sociales, et une sur dix par l’industrie, ou l’informatique…

Ensuite, une orientation par l’âge : les bacheliers généraux se dirigent plus souvent vers l’université lorsqu’ils ont déjà redoublé, lorsqu’ils sont "en retard". Les choix des bacheliers généraux "à l’heure", qui ont eu leur bac à 17 ou 18 ans, se déplacent vers les écoles recrutant après le bac, telles que les écoles d’art, d’architecture, de commerce, ou du secteur paramédical ou social, mais aussi vers les IUT.

Enfin, une orientation selon l’origine sociale. Les études longues, du type troisième cycle, sont bien souvent réservés aux plus aisés. On sait aussi que les enfants d’enseignants profitent d’une meilleure connaissance du système et de ses astuces. Ils ne sont certes pas les seuls à en bénéficier. De manière générale, être issu d’un milieu socialement supérieur favorise la réussite à l’école, on est plus au courant des types d’étude qui existent. Les enfants d’enseignants, même au sein des privilégiés, font encore mieux. Ainsi, 74,3% des enfants d’enseignants, entrés en sixième en 1989, ont obtenu un bac général en 1995, et 42,7% d’entre eux ont décroché un bac S.

Quelles clés pour bien choisir ?

Il faut choisir un cursus qui corresponde à son profil. D’abord, s’informer sur le contenu des filières, les écoles, les cursus, la durée d’études… Ensuite, savoir se dégager de la pression des parents – c’est très important car aujourd’hui les parents sont extrêmement influents et choisissent à la place de leurs enfants. Enfin, la plupart des jeunes qui ne savent pas vraiment quoi faire devraient se donner plus de chance en allant dans des filières généralistes, peu spécialisées (Sciences Po qui n’est pas une fin en soi, on se spécialise après, écoles d’ingénieurs du type Arts et Métiers…). Ces formations sont très prisées, car elles semblent riches. En résumé, l’orientation, c’est la détection des talents.

Il faut également choisir un métier ou un domaine professionnel. D’abord, choisir le métier qu’on a vraiment envie de faire pour éviter une orientation par défaut, et donc l’échec… Ensuite, rencontrer des gens du métier, se rendre compte de la réalité du métier, vérifier les débouchés, connaître le rythme de travail et les salaires à la sortie. Sachez enfin que les écoles s’adaptent aussi au marché.

Un choix n’est pas définitif, il y a toujours des possibilités de rebondir, des passerelles. La formation continue est un autre moyen. Il faut répondre à cette question simple : faut-il persister quand on galère dans une filière ? Se pose le problème de la génération zapping, des jeunes qui commencent un cursus et décident de faire autre chose au milieu.

Armelle Lévy

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