Bujumbura, Burundi (PANA) – A l’issue des fêtes de fin d’année,
les orphelins et les veuves du Burundi vont reprendre les cours
lundi avec, en moins, le souci du paiement des frais académiques
dans tout lenseignement secondaire et universitaire public et
privé en vertu dune récente décision du président Pierre
Nkurunziza.
La gratuité de lenseignement est déjà en vigueur pour tous les
écoliers, nantis ou indigents, du primaire public comme le veut
la politique du nouveau gouvernement visant à garantir
lEducation pour tous à lhorizon 2015.
La nouvelle mesure favorisant les orphelins et les veuves a
cependant suscité de fortes grognes du côté des propriétaires
décoles secondaires et duniversités privées qui tirent
lessentiel de leurs revenus du minerval et des frais
académiques.
Elle a été, en revanche, accueillie avec enthousiasme par les
parents d’élèves, ce qui a provoqué une forte demande
dinscription au cours de la rentrée scolaire 2005-2006.
A titre illustratif, il a été inscrit 494.444 écoliers pour
lannée scolaire 2005-2006, soit 229.590 enfants de plus dans le
primaire public par rapport à 2004-2005, selon les statistiques
disponibles au ministère de lEducation nationale.
Les spécialistes du secteur de lEducation à Bujumbura estiment
cependant que la très forte pression des effectifs sur les moyens
humains, les infrastructures et les équipements pourrait se
répercuter à moyen terme sur la qualité de lenseignement au
Burundi.
Le système éducatif burundais est déjà préoccupant au niveau des
disparités de sexes et des taux de scolarisation qui vont en
décroissant dun pallier à un autre.
Le taux de scolarisation brut dans le primaire est de 79% pour
les garçons, contre 71% pour les petites filles, selon le rapport
national sur le développement humain 2005.
Le taux de scolarisation brut dans le secondaire ne serait que de
lordre de 11,14% dans le secondaire, avant de retomber jusquà
une moyenne de 1,72 à luniversité.
Le taux danalphabétisme reste également élevé, avec un taux de
42,16%, selon la même source.