Encore 14 ans au Niger pour la scolarisation primaire universelle

Niamey, Niger (PANA) – Un minimum de 14 années est nécessaire au
Niger, pour atteindre la scolarisation primaire universelle, “si
et seulement si les fonds alloués à l’Education sont bien gérés
et les pesanteurs sociales bien amoindries”, a déclaré lundi le
président de la Coalition nationale de lutte contre la pauvreté,
Mamane Lokoko.

Présidant la mise en place d’un Observatoire de l’Education, il a
souligné que beaucoup de facteurs étaient à la base de la
détérioration de notre tissu éducatif, notamment les détournements
massifs des fonds alloués à l’Education, les crises scolaires
interminables, l’incapacité du gouvernement à apporter des solutions
idoines aux revendications des enseignants et des scolaires.

M. Lokoko a rappelé que les disparités persistent entre les zones
rurales et urbaines, entre les filles et les garçons.

Le Taux brut de scolarisation, qui était de 32,2% en 2000 est
passé à seulement 52,4% en 2006. En sept ans, le Niger n’a
progressé que de 20 points en dépit des sommes colossales
octroyées par les partenaires financiers internationaux dans le
cadre du Programme décennal du développement de l’éducation
(PDDE), du Programme spécial du président de la République et des
aides bilatérales.

Le taux d’achèvement qui était de 38% en 2000 est passé à
seulement 50% en 2006. La relative progression des effectifs a
fait le taux d’abandons, d’exclusion et de redoublement au
primaire, mais la plupart des élèves qui sont admis en classe de
sixième (6ème) des collèges sont renvoyés avant le cycle de
la 3ème. Sur 200 élèves qui entrent en 6ème, à peine 20,7%
atteignent la 3ème, 7% feront la Terminale et 1% continue le
cycle universitaire, a -t-il indiqué.

Face à ces indicateurs figurant parmi les plus faibles de la
planète, la mise en place d’un Observatoire de l’Education est à
la fois “un défi et un devoir moral”, aussi bien pour la Société
civile que pour les institutions gouvernementales, a affirmé le
président de la Coalition nationale de lutte contre la pauvreté.

Ce nouveau cadre de concertation a pour mission entre autres, de
contribuer au développement du partenariat avec le gouvernement,
les partenaires financiers, les instituts de recherche,
l’Université, la presse, ainsi qu’à la mise à disposition d’une
réelle source alternative des statistiques en Education pour
montrer les progrès réalisés.

Il a également pour mission la diversification des ressources
(financières, humaines et matérielles) et le renforcement des
capacités nationales de l’évolution du système, le développement
des thèmes de recherche et de plaidoyer.

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