EPT : les ONG reclament "des actions, pas des mots"

Dakar, Sénégal (PANA) – Les ONG engagées dans la Campagne mondiale
pour l’éducation (CME) ont réclamé à la communauté internationale,
notamment les gouvernants et les donateurs, de passer du “chapitre
des mots à celui des actions”, à l’occasion de la réunion, mercredi à
Dakar, du Groupe de haut niveau pour l’Education pour tous (EPT).

Ces ONG exigent des actions en réponse “aux demandes des enfants” et
demandent que cesse la litanie d’excuses à chaque rencontre destinée
à faire la revue à mi-parcours des objectifs fixés pour 2015.

“Nous avons désespérément besoin de mettre un terme à la crise
mondiale de l’éducation. Près d’un milliard de personnes n’ont jamais
accès à l’éducation et une femme sur quatre ne possède pas un niveau
minimum d’alphabétisation. Cette situation peut changer. Nous savons
que le monde en a les moyens et qu’avec une combinaison de volonté
politique et de moyens, l’éducation pour tous peut être atteinte. Il
est temps que les gouvernement répondent aux demandes des enfants et
arrêtent de donner des excuses”, a martelé le président de la CME,
Kailash Satyarthi.

La CME qui a publié un contre rapport sur l’EPT, sous le titre “Plus
d’excuses”, avait mobilisé mardi quelque 1000 enfants venus du
Libéria, de la Colombie, de l’Inde et du Sénégal, pour une marche à
la rencontre des dirigeants mondiaux.

Les enfants ont à cette occasion exprimé leur besoin d’aller à
l’école et de jouir d’une éducation de qualité, sans discrimination.

“Les pays pauvres sont laissés pour compte à cause de l’échec des
pays riches à fournir les fonds promis en 2000. Il n’en coûterait pas
plus que l’équivalent de quelques jours de dépenses militaires du G8
pour offrir à chaque fille et chaque garçon d’Afrique une chance à
l’école”, a affirmé Gorgui Sow, membre du conseil d’administration
de la CME, qui avait lancé en mai dernier cette boutade : “nous
n’avons plus besoin d’un énième atelier de discussions autour de
l’éducation, passons du chapitre des mots à celui des actions”.

La CME a ainsi établit une liste de premiers et derniers de la classe
des pays où des réalisations sont éloquentes.

Dans le monde, les Seychelles sont leader de l’Education primaire
universelle (EPU), alors que l’Egypte, Haiti, Irak et Zimbabwe sont
derniers dans le domaine de la volonté politique.

La Somalie et la Sierra Leone sont indexées au bas du tableau pour
leur faible taux de scolarisation, tandis que Djibouti occupe aussi
la lanterne rouge dans le domaine de la transparence et de la
responsabilité.

Parmi les pays donateurs, les Pays-bas et la Norvège sont salués pour
leurs engagements financiers.

Au nombre des ONG membres de la CNE figurent notamment Save the
Chidren, oxfam, actionAid et NetAid, rappelle-t-on.

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