France – Bourses, allocations d’études : comment les obtenir ?

Bourses, allocations d’études : comment les obtenir ?

Frais d’inscription, logement, nourriture, fournitures… Le coût de la vie étudiante ne cesse d’augmenter. Selon vos revenus, bourses et allocations pourront toutefois alléger l’addition.

La baisse du pouvoir d’achat touche donc de plein fouet les étudiants… et leurs familles. Pour réduire la note, de nombreuses aides existent. L’État, les collectivités territoriales, voire, dans certains cas, les établissements d’enseignement supérieur eux-mêmes, qui mettent la main à la poche. Revenus et situation géographique détermineront pour une grande part ce à quoi votre enfant aura droit.

Les bourses de l’État. Un peu moins de 500.000 étudiants touchent chaque année une bourse de l’État. Pour 95 % d’entre eux, il s’agit d’une bourse sur critères sociaux, réservée aux étudiants les plus modestes. Depuis la rentrée 2008, seuls trois indicateurs comptent pour y avoir accès (contre 18 précédemment) : le revenu du foyer fiscal auquel l’étudiant est rattaché, le nombre d’enfants à charge de ce foyer et l’éloignement entre le domicile des parents et le lieu d’études. Revalorisées de 2,5 % à la rentrée dernière, les bourses s’échelonnent d’une simple exonération des droits de scolarité au versement de 4.000 € pour une année.

Autres allocations : les aides à la mobilité internationale et les bourses au mérite. D’un montant de 200 € par mois, ces dernières sont destinées aux étudiants boursiers ayant décroché une mention très bien au bac. Avec le dispositif Sésame, ces deux allocations sont étendues aux étudiants dont les parents ne sont pas imposables. Pour avoir droit à une bourse, une aide ou une chambre universitaire à l’automne, votre enfant doit retirer un "dossier social étudiant" auprès du CROUS (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires) de son académie et le retourner complété entre le 15 janvier et le 30 avril.

Les aides au logement. La CAF (caisse d’allocations familiales) verse principalement deux allocations aux étudiants : l’APL (aide personnalisée au logement) et l’ALS (allocation logement à caractère social). L’APL est réservée aux logements qui font l’objet d’une convention avec l’État (foyers, HLM…), et l’ALS vise toutes les autres habitations, sous certaines conditions (surface du logement, WC, chauffage…). Au total, un peu moins de 700 000 étudiants ont accès chaque année à l’une ou à l’autre de ces allocations, dont le montant maximal atteint 200 € par mois. Elles ne sont pas cumulables et sont délivrées sous condition de ressources.

Attention, si vous logez votre enfant dans un appartement qui vous appartient ou si vous touchez encore les allocations familiales car il a moins de 20 ans, vous ne pourrez pas profiter de ces allocations. En revanche, si votre enfant est salarié ou boursier, il pourra demander à bénéficier des dispositifs Loca-pass pour avancer la caution de son appartement ou bénéficier d’un garant.

Les aides des collectivités territoriales. N’hésitez pas aussi à vous renseigner auprès de votre commune, de votre département ou de votre région. Avec des moyens très divers, les collectivités territoriales mettent en place des dispositifs pour aider les étudiants. Ils prennent la forme de prêts d’honneur, de bourses de mobilité ou d’allocations d’urgence. Bon à savoir : la carte d’étudiant donne droit à des tarifs réduits dans les transports et dans de nombreux équipements sportifs et culturels.

Les prêts. Dernière solution si vous n’arrivez décidément pas à boucler votre budget : conseiller à votre enfant de souscrire un crédit. Une nouvelle formule de prêt étudiant a vu le jour à la rentrée 2008. Sans condition de ressources et sans caution parentale, un étudiant âgé de moins de 28 ans peut emprunter 15.000 € maximum et différer son remboursement jusqu’à dix ans après la contraction du prêt. En cas de défaillance, c’est l’État qui se porte garant, à hauteur de 70 % du capital. Sur le papier, l’initiative peut séduire. Dans les faits, les banques partenaires (aujourd’hui Banques populaires, Cétélem, Crédit mutuel/CIC) sont libres de fixer le taux d’emprunt et de sélectionner les dossiers. Une barrière encore difficile à franchir pour les plus modestes.

Sylvie Lecherbonnier
Source: http://www.letudiant.fr

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