Intégration des violences ***uelles dans l’enseignement

Intégration des violences ***uelles dans l’enseignement

Des activistes réclament l’intégration des notions sur les violences ***uelles dans le programme d’enseignement.

Par REGINE KIALA

La lutte contre les viols et les violences ***uelles, qui ne sont plus l’apanage des seules zones en conflits, nécessite l’implication de tous les partenaires sociaux, dont les pouvoirs publics.

Avec l’appui de l’UNICEF, le gouvernement provincial de Kinshasa et le mouvement International (V DA) ont, du 10 au 13 février 2009 au centre Béthanie de la paroisse Sacré Cœur (commune de la Gombe), organisé un séminaire sur « stop au viol de notre ressource la plus précieuse, droits aux femmes et aux filles de la RDC ».

A cette occasion, les activistes de la lutte contre les violences ***uelles ont relevé que les viols et les violences ***uelles ne sont plus l’apanage des seules zones en conflits. Ces cas sont aussi répertoriés à Kinshasa à la suite de leur recrudescence sur la femme, la fille et la petite fille.

L’ignorance des populations, l’absence des mesures d’encadrement et de sécurisation des victimes ainsi que la non application des lois et textes règlementaires en matière de viols et violences ***uelles par les services et acteurs intéressés dans les hôtels, les bars et autres débits de boissons ont été stigmatisés.

Ont été, par ailleurs, dénoncés, le non respect des prescriptions en matière de publicité tendancieuse sur l’alcool, les chansons et les modes vestimentaires attentatoires, le laxisme dans l’exercice du commerce des boissons fortement alcoolisées dans les espaces publics et la tolérance coupable de la vente des stupéfiants.

Des recommandations pertinentes

Convaincus que la lutte contre les violences ***uelles nécessite l’implication de tous les partenaires sociaux, dont les pouvoirs publics, les activistes ont fait un certain nombre de recommandations à l’attention de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, à l’Exécutif de la ville, aux organismes internationaux et au gouvernement central.

Aux députés provinciaux, ils demandent de s’approprier les différents instruments juridiques internationaux et nationaux relatifs aux droits de la femme et de l’enfant. Il s’agit de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme (CEDEF), la loi sur les violences ***uelles, la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE), la Résolution 1325 et du Code de protection de l’enfant. Ils souhaitent voir l’Assemblée provinciale mettre en place une sous-commission spécifique (chargée du suivi des questions du genre et des violences ***uelles) et élaborer un budget ***ospécifique destiné à doter les mécanismes ad hoc d’allocations conséquentes.

Ils demandent à l’Exécutif provincial de contribuer, par un contrôle rigoureux sur l’application de la loi sur les violences ***uelles, à la lutte contre l’impunité, à l’élaboration des mécanismes efficaces de suivi – au niveau des instances judiciaires – de tous les cas avérés de viols et violences ***uelles, au renforcement des mesures de police et de contrôle relatives à la fréquentation par les mineurs des débits de boissons ainsi qu’à l’interdiction de vente de boissons fortement alcoolisées sur les espaces publics.

Ils recommandent au gouvernement central d’intégrer les notions sur le genre et les violences ***uelles dans le programme d’enseignement (primaire, secondaire, professionnel, universitaire et supérieur).

Les activistes demandent aux organismes internationaux d’appuyer les mécanismes nationaux de lutte contre les viols et de toutes les formes de violences faites à la femme, à la petite ou jeune fille et aux enfants. Leur implication dans la lutte contre les armes de guerre et les mines anti-personnelles devrait, pensent-ils, contribuer au retour de la paix en RDC.

Se disant « réconfortés » par le souci exprimé par les autorités provinciales d’éradiquer ce fléau qui constitue un obstacle majeur à la refondation de la ville de Kinshasa, les activistes souhaitent voir toutes leurs recommandations être « appliquées et évaluées dans les six mois qui suivent ».

Source:
http://www.lepotentiel.com
18/02/09

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *