Le leadership des jeunes Africains en question

Le leadership des jeunes Africains en question

Le premier forum africain des jeunes de l’UNESCO s’est tenu du 24 au 28 septembre 2007 au Centre national Cardinal Paul Zoungrana, à Ouagadougou, au Burkina Faso . Plus d’une soixantaine de jeunes venus des quatre coins du continent noir ont participé à cette rencontre.

C’est à travers le thème :"Les jeunes et le dialogue entre les civilisations, les cultures et les peuples" que les jeunes délégués se sont penchés sur les préoccupations urgentes des jeunes d’Afrique.

Ce forum, auquel Djibouti a été représenté par deux jeunes, fut l’occasion pour les jeunes d’avoir l’opportunité d’échanger et de partager leurs expériences, d’aborder des questions spécifiques et de formuler des recommandations portant sur des actions immédiates à réaliser par eux et pour eux.

Après les forums Iles du Pacifique, Euro-méditerranéens, Asie et Amérique, c’est au tour de la jeunesse africaine de se retrouver à Ouagadougou pour apporter sa contribution à la réflexion avant la conférence des jeunes qui se tiendra du 11 au 13 octobre à Paris. Initiée par l’Unesco, cette rencontre a pour objectif de consulter les jeunes sur leur vision de développement de l’Afrique et les stratégies de leur implication.

Dans un discours prononcé à cette occasion, le ministre burkinabé de la jeunesse et l’emploi, le professeur Justin Koutaba a indiqué que les conclusions de ce forum devraient permettre de renforcer le leadership de la jeunesse africaine et déterminer avec précision le rôle que les organisations de jeunesse peuvent jouer dans la diffusion des valeurs universelles. Et ceci, en prenant en considération les diversités culturelles et religieuses de tous ordres. "La jeunesse africaine doit faire bouger les choses, développer des idées novatrices, s’organiser au plan continental, panafricain, ambitionner une Afrique autre que celle du pessimisme et du défaitisme", a-t-il soutenu.

Il a aussi affirmé partager la même conviction que l’UNESCO, à savoir que la jeune génération d’aujourd’hui, de par sa vision, son engouement, son imagination et ses besoins, est particulièrement bien placée pour travailler en vue d’un dialogue durable, essentiel et visant la compréhension mutuelle.

La représentante de l’UNESCO, Mme Maria Helena Henriques Muella, a précisé que depuis 1999, l’institution considérait le forum des jeunes comme partie intégrante de sa conférence générale rassemblant cent quatre vingt douze (192) Etats membres à Paris, tous les deux ans. "Entre 2006-2007, "l’UNESCO a organisé des forums régionaux dans les Iles pacifiques, la région euro méditerranéenne, en Asie en Amérique et en Afrique (pour ce forum)".

Le directeur du Bureau régional de l’Afrique de l’Ouest, représentant le secrétaire général de la Francophonie, M. Etienne M. Alingoé a dit que l’exigence de changement à laquelle doivent répondre les institutions et les secteurs sociaux (comme ceux de la jeunesse) est l’une des problématiques de la démarche de la Francophonie. Aussi a-t-il rassuré les jeunes en ces termes : "Les approches de solutions que vous dégagerez, nous avons la volonté de les considérer à leur juste valeur".

Au terme de cinq jours de travaux intenses, douze jeunes issues de dix pays africains (dont un jeune djiboutien) ont été sélectionnés pour transformer les recommandations de ce forum en plan d’action quinquennal. Ces derniers seront chargés de la rédaction et de la mise en œuvre de ce plan d’action quinquennal pour l’Afrique avec le soutien de l’Unesco et les partenaires au développement.

C’est la première fois qu’une telle opportunité a été offerte à la jeunesse africaine. L’opportunité de réfléchir, de discuter, d’échanger sur leurs préoccupations afin de mettre en projets de développement un plan d’action quinquennal. Selon l’un des responsables du suivi de ce forum, plus d’un milliard de dollars américains est déjà disponible pour la mise en œuvre de ce plan d’action.

Plusieurs projets d’insertion de jeunes dans la vie active réalisés par Djibouti tels que le Service National Adapté, le Fonds pour la Jeunesse, le micro crédit pour les jeunes entrepreneurs, présenté par les deux participants djiboutiens, ont été pris en compte lors de ce forum.

Cela prouve que la politique du gouvernement dans le domaine de la jeunesse est bel et bien en route. Et de plus, en retrouvant un Djiboutien parmi les douze jeunes sélectionnés sur les soixante-dix participants pour la rédaction de ce plan d’action quinquennal démontre encore une fois la réussite de la politique du gouvernement en matière de jeunesse.

M.D.Flo

Source: http://www.lanation.dj

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