Les jeunes doctorants sénégalais dénoncent l’absence de recrutement dans l’enseigneme

Les jeunes doctorants sénégalais dénoncent l’absence de recrutement dans l’enseignement supérieur

APA – Dakar (Sénégal) – L’Association des doctorants et jeunes docteurs (ADJD) dénonce dans un mémorandum l’absence de politique de recrutement dans les universités, instituts de recherche et services techniques du Sénégal.

Dans ce texte intitulé « La Recherche, clé de développement », publié en juillet dernier, l’ADJD estime que près de 350 doctorants vont venir grossir en 2008 le rang d’une centaine de jeunes docteurs au chômage, accentuant ainsi une situation qui n’est guère reluisante au Sénégal.

Les jeunes docteurs qui dénoncent cette « situation paradoxale », soulignent que « l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) compte en 2007 environ 60 000 étudiants pour environ 1000 enseignants-chercheurs ».

La plupart des jeunes chercheurs souffrent du sous-emploi, de la surexploitation -pour ceux qui ont été recrutés comme vacataires dans les universités ou l’enseignement privé ou stagiaires dans les cabinets de consultance-, précisent-ils.

« L’infime minorité » des jeunes docteurs et doctorants qui se lancent dans le système de vacatariat de l’enseignement supérieur se « contente » d’un salaire de 5000 francs CFA par heure de travail, soit un salaire global 500 000 francs CFA par an, compte tenu des 25 semaines de l’année académique à raison de 4 heures de cours en moyenne par semaine, indique le texte.

La faculté des Lettres et Sciences humaines bat les records avec un nombre d’enseignants-vacataires pour l’année 2006-2007 estimé à 130 sur 158 enseignants titulaires, selon ADJD.

Quant à la majorité des docteurs et jeunes docteurs présents dans l’enseignement privé secondaire « où ils sont surexploités », ils sont payés « au maximum » 2000 francs CFA par heure de cours, indique le mémorandum.

A cette situation, s’ajoute une autre réalité universitaire qui plaide en faveur de nouveaux recrutements.

Il s’agit entre autres du vieillissement des enseignants-chercheurs et des chercheurs et du rapport professeurs/assistants largement favorable aux premiers, a ajouté le mémorandum.

En en 2005, précise le texte, la pyramide des âges montrait que 25% du personnel enseignant avaient entre 55 et 65 ans et 48% entre 50 et 55 ans.

Le secteur de la recherche vit le même phénomène.

D’où « la faiblesse des réponses de la recherche face aux problèmes des populations, la faible mobilisation des moyens internationaux destinés à la recherche par les bailleurs » et la « faible productivité scientifique de notre pays », affirme le mémorandum.

GM/aft/APA
13-11-2007
Source: http://www.apanews.net

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