Mali – Bourses des étudiants de la FSJP : Les précisions de l’Administration proviso

Bourses des étudiants de la FSJP : Les précisions de l’Administration provisoire

Suite à un article de notre livraison du mardi 1er Septembre 2009 intitulé “Affaire de bourses à la FSJP : Le comptable et le comité AEEM au banc des accusés”, nous avons été reçu par l’Administration provisoire de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP) qui a tenu à apporter certaines précisions.

De nos informations, il ressortait que les étudiants de la 2è Année qui avaient la demi-bourse l’année dernière et qui devraient tout logiquement bénéficier de la bourse entière, continuent toujours de percevoir la même demi-bourse. N’ayant rien compris à cet état de fait, les bénéficiaires ont, du coup, directement accusé le comptable et le comité AEEM.

Aux dires de certains étudiants, ils n’ont reçu aucune explication venant du comptable, encore moins de l’administrateur provisoire de la faculté. Toute chose qui avait suscité la colère, voire une certaine révolte au sein des étudiants.

Depuis quelques années, les responsables du comité AEEM forceraient les boursiers à leur payer 20 000, 30 000, voire 50 000 FCFA. En effet, à chaque paiement de bourses, un groupe de responsables du comité AEEM, à travers une mafia bien organisée, prélevait une somme forfaitaire sur la bourse de chaque étudiant.

Ainsi, de 5 000 à 10 000 FCFA, la somme est passée de 30 000 à 50 000 FCFA. De cette pratique, tout le monde serait au courant à la FSJP, avant l’arrivée de l’actuel Administrateur provisoire, M. Bandiougou Gakou. Actuellement, on est en train de procéder au paiement des bourses cumulées de l’année scolaire, c’est-à-dire les 9 mois de l’année.

L’actuel Administrateur provisoire, qui est arrivé à la faculté le 27 Mars 2009, affirme qu’il a voulu combattre ce phénomène mafieux qui, hélas, continue toujours. Pour le paiement de cette année, tout est lié aux procédures établies par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. “Nous, nous travaillons avec les décisions du ministère qui nous fournit la liste des demi-boursiers et des boursiers pleins de la 1ere à la 4è Année et par spécialité pour les 3è et 4è Années“, a indiqué M. Bandiougou Gakou.

L’Administrateur provisoire a ensuite exhibé les décisions du ministère et la liste des demi-boursiers (qui sont au nombre de 6 811) et des boursiers pleins “Ce document appliqué rigoureusement par l’économe est celui qui a servi à préparer les mandats décaissés par le Trésor Public. C’est le seul support des états de paiement des bourses, pour le moment. Donc, je dis que le comptable, c’est-à-dire l’économe, n’a rien à voir dans cette affaire“, a déclaré M. Bandiougou Gakou.

Quant à l’économe, M. Mamadou Koné, il a précisé : “Moi, je paye les étudiants sur la base des décisions N°900633 pour les bousiers pleins et N°900634 pour les demi-boursiers du 9 Juin 2009 du ministère de l’Enseignement Supérieur. Donc je ne peux donner que ce qui est écrit, noir sur blanc, sur le document envoyé par le ministère“.
L’administrateur provisoire reconnaît que les étudiants considérés comme des demi-boursiers peuvent se retrouver dans la catégorie boursiers pleins. Mais concernant les agissements déplorables des responsables du comité AEEM, M. Gakou a déclaré ne rien pouvoir. Pour y mettre fin alors, il revient aux plus hautes autorités du pays, et surtout, aux victimes, de porter plainte à la police ou à la justice.
“Une chose est sûre : sur les deux décisions que nous avons reçues, ce n’est pas le cas actuellement. Certainement, la régularisation de ces situations interviendra après les vérifications d’usage et nécessitera le même circuit administratif et financier”, a souligné le comptable.

Et d’ajouter : “Je n’ai jamais dit à aucun étudiant de laisser son numéro portable pour que le reste de son dû lui soit payé après. D’ailleurs, je défie quiconque de me contredire. Toutes les complications dans le paiement sont imputables aux étudiants. Il veulent tous être payés dans les premiers jours. Ce qui crée des désordres que même la police ne peut enrayer sans provoquer des affrontements violents”.

Sadou BOCOUM
Source: Soir de Bamako, 07/09/2009

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