Mali – Université de Bamako: Echos des facultés et grandes écoles

Mali – Université de Bamako: Echos des facultés et grandes écoles

FMPOS : Les résultats des examens partiels proclamés
Après la régularisation du payement des indemnités des étudiants hospitaliers, la préoccupation majeure des étudiants de la Facultés de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie (FMPOS), était la proclamation des résultats de leurs examens partiels qui avait trop duré. Cette situation n’est plus une inquiétude, car, les résultats ont été proclamés. « Les étudiants ont dans l’ensemble tiré leur épingle de jeu », a indiqué le secrétaire général du comité AEEM de la FMPOS, Sylvestre Togo. Maintenant, à la dite faculté, c’est les examens prévu du 13 au 25 prochain qui animent les débats. C’est dire que les étudiants sont en révision intensive actuellement pour être prêt avant le jour des épreuves.

ENI : Les examens menacés
Les examens de fin d’année sont prévus au niveau de l’Ecole Nationale d’Ingénieur (ENI) du 7 au 10 juin 2009. Comme à la FMPOS, les étudiants sont en pleine révision pour bien aborder les épreuves. Mais leur préparation risque de tourner court. Tout simplement le comité du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNSUP) ENI-ABT, suite à son assemblée générale du jeudi 11 juin dernier et après analyse de la situation, a décidé le 16 juin 2009, la non participation des travailleurs de l’ENI-ABT aux examens (choix des sujets, surveillance ; correction etc.) et aux soutenances des projets de fin d’études 2008- 2009. Et cela jusqu’au paiement des heures supplémentaires du premier semestre 2008-2009 et la signature de l’arrêt des heures d’encadrement des projets de fin d’étude. Le comité SNSUP reproche au gouvernement le retard accusé dans le traitement du dossier des heures supplémentaires du premier semestre 2008-2009 de l’ENI-ABT. Par ailleurs, le même préavis de boycott des examens et de soutenances souligne que conformément aux textes régissant l’enseignement supérieur, les professeurs partiront en vacances à partir du 1er juillet 2009 pour ne revenir que soixante jours après.

ENSUP- FLASH : La grève de 48 heures paralyse les facultés
Le mardi 16 et le mercredi 17 juin 2009, les cours de l’Ecole Normale Supérieure (ENSUP) et de la Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (FLASH) étaient presque vides. C’est une grève de 48 heures que les professeurs de l’ENSUP et de la FLASH avaient décrété. Les professeurs exigent le respect des normes réglementaires issues de l’adoption du programme de formation des formateurs. En clair, il s’agit de la formation des 400 enseignants pour combler le déficit. Et il avait été décidé que ces profs en formation ne dépasseront pas 12 heures par semaine et 5 mémoires à encadrer. Après cette grève d’avertissement, si une solution idoine n’est pas trouvée à leur revendication, la grève sera reconduite pour 72 heures (les 24, 25, et 26 juin) prochain et la suspension des cours en maîtrise.

Parallèlement à cette grève, c’est la septième édition de la semaine de l’étudiant de la FLASH qui a commencé le 17 cela jusqu’au 19 juin 2009. Plusieurs activités sont organisées par le comité AEEM. On peut retenir entre autres le thème: « mondialisation et système éducatif. La reforme LMD », la finale de la coupe du doyen, Salif Berthé qui sera jouée entre les filières lettres et de l’éducation, des jeux, de prestation d’artistes, une nuit de l’intégration, etc.

Soulignons que la semaine de l’étudiant professeur de l’ENSUP se déroulera la semaine prochaine. Journée qui prévoie aussi, des activités pédagogiques, culturelles et sportives.

CESB : Un centre comme les facultés
La loi de création de l’université du Mali et son décret d’application prévoient qu’en cas de besoin, qu’on peut créer d’autres facultés, centres etc. Ainsi, devant la difficulté de gestion des étudiants bacheliers de juin 2008 qui ont souhaité faire droit (7000), géographie (1547), science de l’éducation (1400), Anglais unilingue (1776), socio anthropologie (600), il a été créé le 9 Mars 2009, un nouveau centre dénommé Centre d’Enseignement Supérieur de Bamako (CESB). Le dit centre situé à Sogoniko à côté de la DNT(Direction nationale des transports), reçoit les étudiants bacheliers comme les autres facultés. C’est dire qu’il a les mêmes attributions, compétences, organisation, modalité de fonctionnement que la FLASH, FSJP, FSEG etc. Ce nouveau centre a comme directeur, le professeur Daouda Sakho de la Faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP). Ces étudiants ont été transférés directement au compte du CESB. En fait, ce qui change, c’est le nom. Mais ces étudiants font le même programme et leurs cours sont dispensés également par les professeurs qui sont dans les autres facultés. Comme la pluspart de nos facultés, dans cette autre, les étudiants ne prennent pas cours dans un seul endroit à cause du problème d’amphi. A part la direction du centre et les étudiants qui font Anglais unilingue et sociologie, les autres sections (droit, géographie, sciences de l’éducation) prennent cours soit au Palais de la culture ou dans la salle Bakaina. Ici, les cours se déroulent normalement. Les premières années commenceront les travaux pratiques même la semaine prochaine selon le directeur Sackho.

Le nouveau directeur a lancé un appel aux étudiants, de ne pas avoir d’inquiétude quand ils sont orientés au CESB. Car, ils recevront les mêmes formations que leurs camarades des autres facultés

FAST: Statu quo
A la Faculté des sciences et techniques (FAST), c’est le problème d’heures supplémentaires des professeurs qui paralyse à moitié le bon déroulement des Travaux pratiques, dirigés, des partiels, et même de la fixation de la date des examens ainsi que des vacances de fin d’année. Cette situation fait que les étudiants ne savent plus quoi faire. En bref, c’est le statu quo. « Nous souhaitons que le problème soit résolu à temps afin qu’on aille vite avec le reste du programme. Sinon, nous avons beaucoup attendu » a fait savoir le secrétaire général adjoint du comité AEEM de la FAST, Mr Kanté.

FSJP : Les étudiants passent à la vitesse supérieure.
Après une semaine de grève, pour protester contre le retard acquis dans le paiement de leurs bourses et trousseaux, les étudiants de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques sont passés à la vitesse supérieure le lundi dernier. En effet ce jour à 11h 55 minute, les membres du comité AEEM (sous la houlette du secrétaire général Mr Sangho) de la dite faculté ont forcé le passage au trésor. Ils tenaient à rencontrer le premier fondé du pouvoir du trésor, Baba Maïga pour lui manifester leur ras-le-bol par rapport au retard de leurs bourses. Malgré l’opposition des gardes, les étudiants ont fait irruption dans le bureau de Mr Maiga, pire ils n’ont pas voulu expliquer leur problème en présence des militaires. Et Baba Maiga en bon responsable, a instruit à ses protecteurs de s’effacer. La rencontre a duré une quinzaine de minutes, et on lisait une lueur d’espoir sur le visage des jeunes à leur sortie. Mais déjà le langage qu’il tenait était relatif aux propos du président ATT, selon lequel il y’a l’argent au trésor. Et les étudiants se posaient la question de savoir pourquoi on ne paie pas leurs bourses et trousseaux?

FSEG : Les trousseaux tombés
Les étudiants de la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG), après tant de protestation pour avoir leur trousseau, ont enfin commencé à percevoir leur pécule. Pour l’instant, les cours se déroulent normalement et les travaux dirigés de la première année commenceront la semaine prochaine.

IUG
Après les examens de fin d’année des premières années de l’Institut Universitaire de Gestion (IUG), c’est le tour des deuxièmes années qui commenceront le lundi prochain. Comme leurs cadets, ils iront également en grandes vacances.

Hadama B. Fofana
Le Républicain, 18/06/2009

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