Notre collège est devenu un Lycée

Notre collège est devenu un Lycée

Depuis cette rentée scolaire 2007-2008, notre établissement qui était jusque là un collège est devenu un Lycée professionnel. Il s’appelle désormais Lycée Professionnel du Kadiogo (LPK) du nom de la province. L’enseignement qui s’arrêtait au BEP se poursuivra donc avec la possibilité de passer le Baccalauréat professionnel. Une chance pour certain d’entre nous qui veulent continuer leurs études.
Les cours ont repris cette semaine et se déroulent bien. Nous vous proposons de vivre quelques moments des vacances de deux membres du Club Excelafrica du LPK.

Mes belles vacances,
Pendant les vacances, j’étais à Manga une ville située à 100 au sud est de Ouagadougou. J’habite juste à coté du marché de la dite ville. Nous partons très tôt le matin à six heures pour les travaux champêtres. Nous travaillons jusqu’à douze heures et après chacun est libre de vaquer à ses occupations. Les petits frères vont amener les troupeaux de chèvre et de bœufs au pâturage. Quand à nous chacun part dans son propre champ. Moi j’avais semé du maïs et des arachides. Mais malheureusement avec l’excès des pluies cette année nos champs ont été inondés.
A chaque jour de marché, j’étais content puisque mon frère vendait des chaussures et je m’y rendais avec lui. Si le marché tombait sur un dimanche, c’était le rassandaga et les gens venaient des villages voisins. A chaque Rassandaaga nous avions un match de football inter quartier ou village. Et le soir il y a généralement un bal populaire où on danse s’il n’y a pas de pluie.

Mamadou

Le marché de nuit de mon village,
Pendant les vacances, je suis rentrée voir mes parents à Koupéla une ville située à 120 km à l’est de Ouagadougou. Et comme c’était l’hivernage je partais au champ de temps en temps avec ma mère et ma sœur. Des fois je restais à la maison. Je vais souvent au marché du village qui a lieu deux fois par semaine. Ce n’est pas un marché comme les autres. Le marché ici se passe la nuit à la lumière des lampes tempête. Il commence à 18 heures et se termine à trois heures du matin. Les jeunes filles se font belles. Chaque jour de marché est presqu’un jour de fête au village.
Les vieilles femmes, chargés de lourds plats de beignets et des galettes sont parmi les premières à se rendre au marché. Elles y trouvent cependant les bouchers et les grilleurs de viande. Les garçons viennent plus tard. La nuit vers vingt trois heures les garçons sont hors du marché avec les filles. Il n’est pas rare d’entendre des cris ou des pleurs dans l’obscurité sous les hangars. C’est pourquoi les mamans en quittant le marché sont obligées d’amener leurs filles à la maison. Le chef de notre village a d’ailleurs annoncé qu’il allait mettre fin au marché de nuit car il entraine de nombreux problèmes : violences sexuelles, banditisme, etc.

Naré Rasmata

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