Bujumbura, Burundi (PANA) – Les enseignants de l’Université du
Burundi ont entamé lundi à Bujumbura leur troisième semaine de grève
pour protester contre l’impunité et les violences physiques qui
sévissent sur le campus pédagogique.
“Nous avons constaté avec amertume que depuis 2003, les organes de
direction de l’université n’ont pris aucune mesure pour sanctionner
les actes de violence commis par des étudiants contre toutes les
catégories de personnels universitaires de rang le plus modeste
jusqu’aux cadres les plus hauts placésé, a déploré le président du
Syndicat des travailleurs de l’université du Burundi (STUB), Paul
Nkunzimana.
La dernière victime de cette violence est un professeur à la Faculté
des Sciences, Théophile Ndikumana, pris à partie par un groupe
d’étudiants pour avoir filmé “sans permission” une cérémonie de
bizutage au campus central de Mutanga.
Ses agresseurs l’ont obligé à s’agenouiller devant eux, à effacer les
images du “baptême académique” et à écrire une lettre d’excuses à
l’ensemble des étudiants.
Le vice-recteur de l’Université du Burundi, Jacques Bukuru, a dû, lui
aussi, présenter des excuses écrites aux étudiants pour avoir tenté
d’interdire une cérémonie de “baptême” de nouveaux venus.
Le ministre de l’Education nationale et de la Recherche scientifique,
Saïdi Kibeya, a annoncé lundi à Bujumbura la mise sur pied d’une
commission d’enquêter qui devra aussi proposer des sanctions contre
les étudiants coupables de violences.
