Premiers examens «bolonais»

Premiers examens «bolonais»
M.Bs
Mis en ligne le 12/01/2005

Pas de bouleversement à l’occasion de la première session de «l’ère Bologne». Les nouveaux règlements ne font, en effet, le plus souvent, que confirmer les usages.

Jean-Luc Flemal

La réforme de Bologne a amené son lot de règles concernant les examens dans l’enseignement supérieur. Objectif principal des «changements»: lutter contre l’échec. Selon les statistiques 2002-2003, le taux de réussite des étudiants inscrits pour la première fois en première année dans le supérieur est de 40,9pc dans les universités, de 47,2pc dans l’enseignement supérieur de type court, et de 44,2pc dans le type long hors université. Les mesures prévues dans le décret Bologne visent à combattre cette hécatombe et à favoriser la mobilité des étudiants.

Rappelons d’abord que seule la «première baccalauréat» fait déjà partie du nouveau système. Selon la théorie bolonaise, une session d’examen y est désormais obligatoire, à la fin de chacun des trois quadrimestres qui composent une année universitaire. Ce qui signifie, concrètement, trois chances de réussir les matières concernées. La première est en cours.

Le seuil de réussite est fixé à 10/20. L’étudiant qui obtient ce résultat ne doit plus représenter le cours concerné pendant la même année académique. Le crédit pour une matière est, lui, fixé à 12/20. Et il reste valable 5 ans. Enfin, la réussite d’une année est conditionnée à une moyenne de 12/20.

Voilà pour le règlement. Pas grand-chose de changé, sauf que ce qui se pratiquait déjà dans la plupart des facultés est coulé dans un texte. Et que les sessions sont dispensatoires.

Quant à la mobilité, elle n’est ni plus ni moins opérationnelle qu’avant. «Les étudiants pouvaient déjà changer d’université, selon les principes Erasmus, rappelle André Nayer, vice-recteur aux affaires étudiantes à l’ULB. Ils devaient juste forcer les portes et prouver leurs compétences. En fonction des résultats qu’ils présentaient, les professeurs et les jurys les acceptaient ou pas.» Aujourd’hui, la mobilité est un droit, bien sûr conditionné à des acquis suffisants.

Le souhait des étudiants

Sur le campus de l’ULB, c’est l’heure du premier test. «C’est mieux comme cela», lâche un étudiant de «première baccalauréat» en droit, la seule section du campus qui n’était pas encore passée à la semestrialisation des examens. Si tout va bien, il pourra évacuer une partie de sa matière. André Nayer comprend cette satisfaction. «La semestrialisation des examens était une demande des étudiants, confirme-t-il. Ils sont soulagés d’avoir des sessions allégées, et ces étapes sont indispensables pour leur permettre de bouger.»

© La Libre Belgique 2005

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *