Programme international de l’OCDE pour le suivi des acquis des élèves

Programme international de l’OCDE pour le suivi des acquis des élèves (PISA)

L’enquête PISA cherche à évaluer la capacité des jeunes à utiliser leurs connaissances et compétences pour relever
les défis du monde réel. Cette approche reflète l’évolution des objectifs des programmes de cours : la priorité va
désormais à ce que les élèves savent faire avec ce qu’ils ont appris à l’école plutôt qu’à la mesure dans laquelle
ils ont assimilé des matières spécifiques.

L’enquête PISA est unique en son genre, comme le montrent ses grands principes :
• Son bien-fondé pour l’action publique : les données sur les acquis des élèves sont rapportées à des données sur
leurs caractéristiques personnelles et sur des facteurs clés qui façonnent leur apprentissage à l’école et ailleurs
pour repérer des différences dans les profils de compétence et identifier les caractéristiques des élèves, des
établissements et des systèmes d’éducation qui se distinguent par des niveaux élevés de performance.
• Son approche novatrice basée sur la notion de « littératie », qui renvoie à la capacité des élèves d’exploiter des
savoirs et savoir-faire dans des matières clés, et d’analyser, de raisonner et de communiquer lorsqu’ils énoncent,
résolvent et interprètent des problèmes qui s’inscrivent dans divers contextes.
• Sa pertinence par rapport à l’apprentissage tout au long de la vie : l’enquête PISA ne se limite pas à évaluer les
compétences des élèves dans des matières scolaires, mais demande également à ceux-ci de décrire leur envie
d’apprendre, leur perception d’eux-mêmes et leurs stratégies d’apprentissage.
• Sa périodicité, qui permet aux pays de suivre leurs progrès sur la voie de l’accomplissement d’objectifs clés de
l’apprentissage.
• Sa grande couverture géographique et son principe de collaboration : les 34 pays membres de l’OCDE ainsi que
41 pays et économies partenaires ont participé au cycle PISA 2009.

Pour en savoir plus sur le programme PISA et télécharger nos publications et données, consulter : www.pisa.oecd.org.

Pour en savoir plus sur l’OCDE, consulter : www.oecd.org


Résultats du PISA 2009 : Synthèse

SAVOIRS ET SAVOIR-FAIRE DES ÉLÈVES : PERFORMANCE DES ÉLÈVES EN COMPRÉHENSION DE L’ÉCRIT, EN MAT HÉMAT IQUES ET EN SCIENCES
Le concept PISA de compréhension de l’écrit englobe l’éventail de situations dans lesquelles les individus sont
amenés à lire, les différents formats dans lesquels l’écrit se présente et les diverses approches que les lecteurs adoptent
lorsqu’ils abordent un texte, des techniques fonctionnelles simples qui consistent à trouver un renseignement
pratique, aux stratégies plus complexes où la lecture sert à apprendre et comprendre d’autres façons de faire,
de penser et d’être. Des études montrent que ces compétences en compréhension de l’écrit sont des variables
prédictives plus probantes du bien-être économique et social des nations que le nombre d’années d’études de
formation initiale et continue.

La Corée et la Finlande sont les pays les plus performants de l’OCDE : leur score moyen s’établit à 539 et 536 points respectivement. Toutefois, l’économie partenaire Shanghai (Chine) les devance largement avec un score moyen de 556 points.
Les pays ou économies les plus performants en compréhension de l’écrit sont Hong-Kong (Chine) (score moyen
de 533 points), Singapour (526 points), le Canada (524 points), la Nouvelle-Zélande (521 points), le Japon
(520 points) et l’Australie (515 points). Les Pays-Bas (508 points), la Belgique (506 points), la Norvège (503 points),
l’Estonie (501 points), la Suisse (501 points), la Pologne (500 points), l’Islande (500 points) et le Liechtenstein
(499 points) affichent également des scores supérieurs à la moyenne de l’OCDE (493 points). Les États-Unis, la
Suède, l’Allemagne, l’Irlande, la France, le Danemark, le Royaume-Uni, la Hongrie, le Portugal et, dans les pays et
économies partenaires, le Taipei chinois, ont obtenu des scores proches de la moyenne de l’OCDE.

Le pays le moins performant de l’OCDE, le Mexique, accuse un score moyen de 425 points. Parmi les pays de
l’OCDE, l’écart entre le pays le plus performant et le pays le moins performant s’établit donc à 114 points, soit
l’équivalent de plus de 2 années d’études. Parmi les pays et économies partenaires, cet écart est encore plus
important : 242 points, soit l’équivalent de plus de 6 années d’études, séparent le score moyen de Shanghai (Chine)
de celui du Kirghizistan (314 points).

Les écarts entre les pays ne représentent toutefois qu’une partie de la variation globale de la performance des
élèves. Répondre aux besoins d’un effectif d’élèves d’une telle diversité et combler les écarts de performance qui
s’observent entre eux reste un énorme défi dans tous les pays.

Dans 18 pays participants, dont le Mexique, le Chili et la Turquie, la plupart des élèves se classent au niveau 2 de l’échelle de compréhension de l’écrit, le « seuil » de compétence.
Le niveau 2 peut être considéré comme un seuil de compétence à partir duquel les élèves commencent à montrer
qu’ils possèdent des compétences en compréhension de l’écrit qui leur permettront de participer de manière efficace
et productive à la vie de la société. Les élèves qui ne parviennent pas à se hisser au niveau 2 peinent à localiser des
informations dans le respect de plusieurs critères, à faire des comparaisons ou des contrastes autour d’une seule
caractéristique, à découvrir le sens d’un passage bien délimité dans un texte lorsque les informations pertinentes
n’apparaissent pas d’emblée et à établir des liens entre un texte et leur expérience personnelle. Le pourcentage
d’adolescents de 15 ans dans cette situation varie fortement entre les pays : il ne représente pas plus de 10 % dans
4 pays et économies, mais passe la barre des 50 % dans 10 pays. Même dans le pays moyen de l’OCDE, près d’un
élève sur cinq n’atteint pas le niveau 2. Ce problème reste donc un défi majeur.

À l’autre extrême du spectre de compétence, 7.6 % des élèves se classent au niveau 5 en moyenne, dans les pays de l’OCDE. Ils sont plus du double à Singapour, en Nouvelle-Zélande et à Shanghai (Chine).
Dans certains pays toutefois, réussir à constituer une élite, fût-elle petite, en compréhension de l’écrit reste du
domaine de l’ambition : moins de 1 % des élèves parviennent au niveau 5 dans 16 pays. Ces élèves sont capables :
de localiser et organiser plusieurs fragments d’information profondément enfouis ; d’identifier les informations
pertinentes dans le texte ; de faire des évaluations critiques et de formuler des hypothèses sur la base de connaissances
spécialisées ; de comprendre en profondeur et dans le détail des textes dont le fond ou la forme ne leur est pas
familier ; et de comprendre des concepts parfois contraires aux attentes.

Les résultats des épreuves du cycle PISA 2009 montrent qu’oeuvrer à favoriser l’excellence et à rehausser le
niveau de compétence des élèves peu performants n’a rien de contradictoire. Les pays qui ont obtenu le score
moyen le plus élevé aux épreuves de compréhension de l’écrit du cycle PISA 2009, la Finlande et la Corée, et
SAVOIRS ET SAVOIR-FAIRE DES ÉLÈVES : PERFORMANCE DES ÉLÈVES EN COMPRÉHENSION DE L’ÉCRIT, EN MAT HÉMAT IQUES ET EN SCIENCES
Résultats du PISA 2009 : Synthèse © OCDE 2010 7
dans les pays et économies partenaires, Hong-Kong (Chine) et Shanghai (Chine), comptent aussi parmi les pays
où les scores varient le moins entre les élèves. Autre constat important, la Corée a réussi à accroître son score
pourtant déjà très élevé en compréhension de l’écrit : le pourcentage d’élèves au niveau 5 ou 6 a plus que doublé
depuis 2000.

La Corée est le pays de l’OCDE qui a obtenu le score moyen le plus élevé aux épreuves de mathématiques du cycle PISA 2009. Shanghai (Chine), Singapour et Hong-Kong (Chine), parmi les pays et économies partenaires, se classent respectivement en première, deuxième et troisième position du classement.
La Finlande, la Suisse, le Japon, le Canada, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Belgique, l’Australie, l’Allemagne,
l’Estonie, l’Islande, le Danemark et la Slovénie, et dans les pays et économies partenaires, le Taipei chinois, le
Liechtenstein et Macao (Chine), ont également obtenu des scores nettement supérieurs à la moyenne de l’OCDE
aux épreuves de mathématiques du cycle PISA 2009.

Shanghai (Chine), la Finlande, Hong-Kong (Chine) et Singapour sont les quatre pays et économies qui ont obtenu les scores les plus élevés aux épreuves de sciences du cycle PISA 2009.
La Nouvelle-Zélande, le Canada, l’Estonie, l’Australie, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Suisse, le Royaume-Uni,
la Slovénie, la Pologne, l’Irlande et la Belgique, et dans les pays et économies partenaires, le Taipei chinois, le
Liechtenstein et Macao (Chine), ont également obtenu des scores nettement supérieurs à la moyenne de l’OCDE
en sciences.

Le pourcentage d’élèves qui se classent aux niveaux les plus élevés de compétence dans les trois domaines d’évaluation s’établit à 14.6 % à Shanghai (Chine) et à 12.3% à Singapour.
Des compétences de haut niveau sont essentielles pour innover et, donc, pour favoriser la croissance économique
et le développement social. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, 16.3 % des élèves sont très performants dans
au moins un des trois domaines d’évaluation (la compréhension de l’écrit, les mathématiques et les sciences).
Toutefois, 4.1 % seulement des adolescents de 15 ans sont très performants dans les trois domaines d’évaluation.

En compréhension de l’écrit, les filles l’emportent sur les garçons dans tous les pays participants.
Durant la plus grande partie du XXe siècle, ce sont surtout les performances médiocres des filles qui préoccupaient
les décideurs attentifs à la variation du rendement de l’éducation entre les sexes. Toutefois, ce sont maintenant
les moindres performances des garçons en compréhension de l’écrit qui sont source d’inquiétude. Il ressort des
résultats des épreuves de compréhension de l’écrit du cycle PISA 2009 que les filles devancent les garçons dans tous
les pays participants, de 39 points en moyenne, dans les pays de l’OCDE, soit l’équivalent de plus d’un demi-niveau
de compétence ou d’une année d’études.

En moyenne, dans les pays de l’OCDE, les garçons devancent les filles de 12 points en mathématiques. Les
écarts entre les sexes sont plus modérés en sciences, tant en valeur absolue que par comparaison avec les écarts
importants qui s’observent en compréhension de l’écrit et, dans une moindre mesure, en mathématiques. On
compte pratiquement autant de filles que de garçons parmi les élèves les plus performants. En moyenne, dans les
pays de l’OCDE, 4.4 % de filles et 3.8 % de garçons sont très performants dans les trois domaines d’évaluation, et
15.6 % de filles et 17.0 % de garçons le sont dans un domaine au moins. Parmi les élèves très performants, l’écart
entre les sexes est minime en sciences (1 % de filles et 1.5 % de garçons), mais il est sensible en compréhension
de l’écrit (2.8 % de filles et 0.5 % de garçons) et en mathématiques (3.4 % de filles et 6.6% de garçons).

Le rendement de l’éducation peut être très différent dans deux pays d’un même niveau de prospérité.
La répartition des élèves entre les niveaux des échelles PISA de compétence est très différente entre certains
pays plus riches et certains pays plus pauvres. En compréhension de l’écrit par exemple, les 10 pays dont la
majorité des élèves se classent au niveau 1 ou en deçà se situent tous dans des régions plus pauvres du monde
et contrastent fortement avec les 34 pays de l’OCDE, où la majorité des élèves atteint au moins le niveau 3, en
moyenne. Toutefois, le fait que la première place du classement du cycle PISA 2009 revienne à Shanghai (Chine),
économie partenaire qui accuse un PIB par habitant nettement inférieur à la moyenne de l’OCDE, montre qu’un
revenu national peu élevé n’est pas incompatible avec un bon rendement de l’éducation. La Corée, qui est le
pays le plus performant de l’OCDE, affiche également un PIB par habitant inférieur à la moyenne de l’OCDE.
Il existe effectivement une corrélation entre le PIB par habitant et la performance du système d’éducation, mais
elle n’explique que 6 % des écarts de score moyen entre les pays. Les 94 % restants apportent la preuve que le rendement de l’éducation peut être très différent dans deux pays d’un même niveau de prospérité. L’analyse
des résultats révèle une variation du même ordre si le PIB par habitant est remplacé par d’autres variables, en
l’occurrence les dépenses par élève, la pauvreté relative ou le pourcentage d’élèves issus de l’immigration.

Source: http://www.pisa.oecd.org/dataoecd/33/5/46624382.pdf

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