Cotonou, Bénin (PANA) – Le gouvernement béninois a décidé de
reporter la rentrée scolaire du 17 septembre au 04 octobre, en
vue de mieux la préparer et donner satisfaction aux
revendications des enseignants, selon un communiqué d’un Conseil
extraordinaire des ministres publié mercredi à Cotonou.
Selon le communiqué dont la PANA a obtenu copie, ce report
permettra à lEtat dapporter des solutions à “quelques
problèmes”, dont lachèvement des travaux de construction de
salles de classe, la mise à disposition à temps des subventions
de fonctionnement aux établissements denseignement, la mise à
disposition à temps des enseignants recrutés et formés avant leur
affectation et ladoption d’une loi sur le Service national de
développement.
Lorganisation de la formation dau moins 5.000 enseignants pour
garantir progressivement la qualité de lenseignement dans le
primaire et le secondaire, le recrutement de 40 enseignants pour
lUniversité dAbomey Calavi et 60 enseignants pour lUniversité
de Parakou dans différentes disciplines, afin de mettre un terme
à la pratique des enseignements par mission, lassainissement du
secteur, notamment le respect par les directeurs décole, de
lycée et collège de la réglementation sur les taux des frais
décolage et leur saine gestion, sont entre autres problèmes que
permettra de régler le report.
Pour rendre plus aisée cette rentrée à la nouvelle date, des
instructions ont été données aux ministres concernés aux fins
daccélérer la réalisation des infrastructures scolaires, du
processus de recrutement des 4.200 enseignants, la mise à
disposition de matériels didactiques, le paiement de la prime de
rentrée, la formation des enseignants actuels ainsi que celle des
nouvelles recrues sur la base dun programme global de formation
visant lavènement dune école de performance et dexcellence.
Au plan financier, le tableau des dépenses consolidées des trois
ordres denseignement au titre de lannée scolaire et
universitaire 2007-2008 a affiché un besoin de financement de 114
milliards de francs CFA, qui seront couverts par le budget
national à hauteur de 86 milliards de FCFA et à concurrence de
28 milliards de FCFA par les partenaires au développement.
De lavis de plusieurs observateurs, les deux semaines de report
ne suffiront pas pour garantir une rentrée apaisée si le
gouvernement ne parvient pas à un consensus avec les centrales
syndicales dont certaines appellent déjà à des grèves perlées
pour non satisfaction de leurs revendications.