Reprise timide des inscriptions a l’universite du Burundi

Bujumbura, Burundi (PANA) – Les inscriptions ont redémarré timidement
ce lundi à l’université du Burundi, après une semaine d’arrêt
consécutive au renvoi collectif des étudiants, pour cause
d’indiscipline sur les campus de l’unique université publique du
pays, basée à Bujumbura.

Les quelque 10.000 étudiants avaient été renvoyés de l’université au
début de ce mois de décembre, pour s’être rendus coupables de
violences physiques contre les professeurs, devenues fréquentes.

Le ministre de l’Education nationale et de la Recherche scientifique,
Saïdi Kibeya, avait conditionné le retour des étudiants sur les
campus et dans les résidences universitaires à la reprise des
inscriptions et la souscription à un nouveau code de conduite plus
contraignant en matière de discipline académique.

A la mi-journée de lundi, moins de 300 étudiants s’étaient présentés
aux inscriptions, a fait savoir le recteur de l’université du
Burundi, Gaston Hakiza.

De plus, certains étudiants “incorrigibles” auraient usé de
l’intimidation pour contraindre leurs camarades à ne pas se présenter
aux inscriptions, à en croire l’autorité académique.

Concernant le nouveau code de conduite à l’adresse des étudiants, la
disposition la plus sévère prévoit le renvoi définitif et des
poursuites judicaires à l’encontre de tout étudiant qui se sera
rendu coupable de violences physiques sur les campus et dans les
résidences universitaires.

Le code de conduite instaure, par ailleurs, une sorte de couvre-feu
qui empêchera désormais les étudiants d’entrer ou de sortir des
résidences universitaires au-delà de 23 heures locales (21h GMT),
“sauf pour des cas de force majeure”.

De même, tout visiteur étranger à la communauté universitaire ne sera
pas autorisé à l’intérieur des campus au-delà de 19 heures locales
(17h GMT).

Le code de conduite abolit enfin le système de “maquis” dont
profitaient jusque-là certains étudiants malhonnêtes pour sous-louer
des chambres aux fonctionnaires de l’Etat ou héberger indûment des
personnes externes à la communauté universitaire.

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