Une ONG veut promouvoir l’education pour la sante en Guinee

Paris, France (PANA) – L’ONG internationale “Kosimakan” basée à Paris
envisage de construire en 2007 une “case de Santé” dans la ville
guinéenne de Kankan afin de promouvoir l’éducation pour la santé, a
indiqué mercredi à la PANA son président fondateur, Amara Camara.

“Nous n’avons pas les moyens de soigner tous les Guinéens, mais nous
pouvons faire en sorte qu’ils ne tombent pas malades en développant
des actions de prévention”, a déclaré M. Camara, ancien directeur
adjoint du Bureau régional de l’UNESCO pour l’éducation en Afrique
(BREDA) basé à Dakar.

M. Camara a affirmé que le travail d’éducation pour la santé
permettra de protéger les femmes et les enfants de zéro à cinq ans,
principales victimes des maladies tropicales endémiques.

“Nous avons la conviction qu’il est possible de protéger les enfants
du paludisme en sensibilisant les mères sur les dangers des eaux
stagnantes qui servent de refuge aux moustiques, en les informant sur
les avantages de la moustiquaire imprégnée et en encourageant la
prise de la nivaquine à titre préventif”, a ajouté le fondateur de
“Kosimakan”.

L’ONG envisage en outre d’aider les femmes de Kankan à fabriquer
elles-mêmes le savon dont elles ont besoin pour assurer une meilleure
hygiène.

“A ‘Kosimakan’, nous sommes persuadés que l’éducation pour la santé
doit reposer principalement sur l’hygiène. Nos parents doivent être
sensibilisés sur les bienfaits de se laver les mains au savon après
chaque passage aux toilettes. Et pour rendre ce geste possible, nous
comptons aider les Guinéennes à fabriquer par leurs moyens du savon”,
a assuré M. Camara, promettant des actions spécifiques sur la lutte
contre le SIDA.

Bien que la séroprévalence ne soit pas très élevée en Guinée,
“Kosimakan” souhaite encourager les Guinéens à avoir des rapports
sexuels protégés.

“Nos parents ne sont pas suicidaires. Ils ont besoin qu’on leur
explique les avantages de tel ou tel autre comportement. Nous allons
le faire s’agissant du préservatif afin de prévenir les
contaminations par le VIH lors des relations sexuelles. Notre
démarche est un paquet qui inclut des actions de sensibilisation,
d’écoute et la construction d’une case de Santé”, a insisté Amara
Camara.

Créée en 2003, “Kosimakan”, qui dispose de sections en France, en
Belgique, au Pays-Bas et en Guinée, s’intéresse par ailleurs aux
questions de développement local, d’éducation et de Nouvelles
technologies de l’information et de la communication (NTIC).

L’ONG a ouvert en juillet dernier un Centre socio-éducatif à Kankan
après avoir envoyé de France en 2004 près de 120 vélos, du matériel
informatique et des manuels scolaires.

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