MADAGASCAR – La pauvreté et la déscolarisation constituent un cercle vicieux

ANTANANARIVO (Xinhua) – La pauvreté et la déscolarisation constituent un cercle vicieux à Madagascar, a-t-on constaté sur le résultat de l'Enquête auprès des ménages (EPM 2010) publié récemment par l'Institut national des Statistiques (INSTAT).

Actuellement, la plupart des écoles sont en termes de l'année scolaire 2010-2011 et le premier examen officiel, le certificat d'études primaires élémentaires (CEPE), qui a eu lieu le 11 juillet dernier, a déjà eu son résultat avec un taux de réussite de 91% pour la circonscription scolaire d'Antananarivo. Le deuxième examen officiel à Madagascar, le brevet d'études du premier cycle (BEPC) va commencer lundi.

L'EPM 2010 montre que 32% des chefs de familles malgaches sont illettrés,  49% des chefs de familles ont connu l'école primaire, 14% ont suivi l'enseignement secondaire de la classe de sixième à la classe de terminale et seulement 4% des chefs des familles ont eu leur diplôme de Baccalauréat pour continuer leurs études à l'université. Bref, 81% des chefs de familles ne peuvent pas suivre et contrôler les études de leurs enfants.

En général, 73% des enfants malgaches qui doivent aller à l'école vont à l'école mais ce chiffre varie selon le milieu. Le taux de scolarisation est de 80% en ville contre 71 en campagne.

Sur les 22 régions à Madagascar, cinq à savoir Androy, Anosy, Melaky, Sud-Est et Sud-Ouest, ont un taux de scolarité très faible avec seulement 55% de taux de scolarité.

Seulement 22% des enfants entrant aux 27.000 écoles primaires du pays arrivent aux collèges, seulement 6% d'entre eux atteignent le lycée, tandis que seulement 1% d'entre eux ont leur baccalauréat.

L'INSTAT révèle dans ses enquêtes que 37% des enfants qui sont allés à l'école primaire en ville arrivent aux collèges contre 19% en campagne.

 Le taux d'admission pour les enfants des écoles primaires est de 79%, le taux de redoublement y est 15%, mais les 6% des enfants des écoles primaires abandonnent l'école. Au collège, 80% sont admis, 10% redoublent et 10 abandonnent l'école tandis qu'au lycée, 71% sont admis, 16% redoublent et 13% abandonnent. L'enseignement à Madagascar contient quatre étapes, l'enseignement primaire, qui dure 5 ans, le collège qui dure 4 ans, le lycée qui dure trois ans et l'université après le baccalauréat. Le préscolaire existe dans le pays mais cette étape est facultative. On peut aller directement à l'école primaire.

Les gouvernements à Madagascar ont toujours eu une politique d'amélioration de taux de scolarisation, mais la plupart des élèves abandonnent l'école pour la plupart des cas la pauvreté de sa famille.

Le rapport des nations Unies sur le droit à l'alimentation, rendu public vendredi, confirme que la pauvreté et la déscolarisation constituent un cercle vicieux  à Madagascar. En effet ce rapport a montré que 76,5 % de la population se situe en dessous du seuil de pauvreté, fixé à 468.800 Ariary environ 234 dollars par an et par personne.

Ce rapport stipule que 84,5 % des enfants de moins de cinq ans, et 82,1 % des enfants de 5 à 14 ans, sont dans une situation de pauvreté. L'extrême pauvreté, en dessous de 117.200 Ariary, environ 58 dollars, concerne 9 % des enfants de moins de cinq ans, et 8,5 % des enfants de 5 à 14 ans.

La disparité du taux de scolarité dans les milieux urbain et rural révélé par l'INSTAT dans l'EPM 2010 a été expliquée par la disparité de pauvreté en ville et en campagne montrée par ce rapport des Nations Unies.  Le taux de pauvreté est de 82,2 % dans les campagnes contre 54,2 % dans les villes.

Le Ministère de l'Education nationale, révèle que le nombre d'enfants de 6 à 10 ans en dehors du système scolaire a augmenté de 53 % entre l'année scolaire 2008-2009 et l'année scolaire 2009-2010, et le nombre d'enfants qui travaillent augmente.

24/07/2011

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