MAROC – Enquête nationale socio-éducative. Des chiffres qui parlent!

Le Groupe “L'Etudiant Marocain” a présenté ce jeudi 22 septembre, les résultats d'une enquête nationale sur les réalités de la jeunesse écolière. Sur un échantillon de 286.000 lycéens en deuxième année du baccalauréat, toutes branches confondues et réparties dans toutes les régions du Maroc, les statistiques qui en ressortent révèlent une réalité singulière.

Les résultats d'une enquête présentée par le “Groupe l'Etudiant” jeudi dernier à Casablanca interpellent. Réalisée sur la base de 286.000 étudiants, tous en deuxième année baccalauréat et élargie sur l'ensemble du Royaume, l'enquête, qui a nécessité dix mois de travail, a pour objectif de “pouvoir faire l'inférence sur l'ensemble des jeunes étudiants et surtout d'utiliser ces données à bon escient”, explique Hakim Hidou, membre du comité scientifique du Groupe.

52% sont des filles, 78% ne sont pas redoublant, et les enquêtés ont à 78% entre 17 et 19 ans. Autres données, 94% sont issus du milieu urbain et 80% du secteur d'enseignement public. L'enquête révèle par ailleurs que les parents de la moitié des enquêtés perçoivent un salaire compris entre 1.000 et 6.000 DH.

Les caractéristiques socio-démographiques montrent que moins d'un lycéen de deuxième année du baccalauréat sur dix est boursier, alors que près de trois interviewés sur dix déclarent que les revenus mensuels de leurs parents n'excèdent guère les 2.000 DH mensuels.

Avons-nous là une des explications du décrochage, pour ne pas dire échec scolaire? Et nos futurs bacheliers, peuvent-ils, dès lors, poursuivre des études supérieures dans des conditions décentes?

Principaux résultats de l'enquête

Si les futurs bacheliers sont globalement satisfaits de leurs professeurs ou l'administration de leur lycée, l'enquête révèle que les infrastructures qui les accueillent, les matières et les volumes horaire sont décriés! Le système actuel d'évaluation du baccalauréat convient par ailleurs à seulement 11.1% des lycéens de baccalauréat. Le reste, c'est-à-dire 89.9%, le trouve “mauvais” et pense qu'il faut impérativement le changer.

Les jeunes peu et mal orientés

La thématique sur “l'info-orientation” est considérée par le comité comme sujet sensible. L'enquête montre que le choix de la branche de baccalauréat suivie par les lycéens a été un choix personnel pour six lycéens sur dix. Les parents ne sont intervenus dans ce choix que pour un élève sur cinq. Dans le même cadre, le rêve des études à l'étranger n'est plus aussi caressé que par un passé proche, l'enquête montre que six élèves sur dix déclarent vouloir continuer leurs études au Maroc, contre 21.7% qui ont des ambitions d'études “hors Maroc”, le reste étant indécis.

Pour le choix post-bac, l'avis des parents reste déterminant car ils sont près de 46% des futurs bacheliers à affirmer que cette décision sera conjointement prise avec eux. Fait remarquable, ce choix, pour quatre lycéens sur dix, se fera avec l'un des acteurs éducatifs proches du lycéen, à savoir les professeurs (19.6%), les conseillers en orientation (15.8%) et la direction pédagogique du lycée (4.1%).

H.F

http://www.aufaitmaroc.com

25/09/2011

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