EMPLOI – L’ADEA tire les leçons du printemps arabe

Les participants à la Triennale 2012 de l’Association pour le développement de l’Education en Afrique (ADEA) ont tenté mardi, au centre international de conférence de Ouagadougou, la capitale burkinabé, de trier les principales leçons des soulèvements qui ont conduit aux changements de régimes en Tunisie, en Libye et en Egypte.

En introduisant la session,  le Secrétaire exécutif de l’ADEA Ahlin Byll-Cataria a invité les participants à comprendre les événements qui se sont  produits, à tirer les enseignements pour les autres pays africains et à mettre ce qui s’est produit en rapport avec le thème principal de la Triennale «Promouvoir les connaissances, compétences et qualifications critiques pour le développement durable en Afrique : comment édifier et concevoir une réponse efficace des systèmes d’éducation et de santé».

Dans leurs propos liminaires, les panelistes ont surtout souligné la part décisive prise  par  la jeunesse et des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) dans le printemps arable (TIC).

Ils ont également montré comment le sentiment d’injustice, d’inégalité dans l’accès à l’emploi et la soif d’une nouvelle gouvernance ont servi de détonateur aux révolutions en Tunisie, en Egypte et en Libye.

«Il sort chaque année près de 80.000 diplômés de l’enseignement supérieur alors que l’économie tunisienne ne peut en absorber que 25000. Le système met donc chaque année 50.000 diplômés dans la rue. Et c’est cette accumulation qui a fini par exploser et  se transformer en révolution spontanée pour la dignité, l’emploi et la liberté », a soutenu Salah Hannachi, ancien ambassadeur de Tunisie au Japon, un des panelistes de la session.

Plusieurs autres participants ont marqué un vif intérêt pour le thème abordé en soulignant le rôle  moteur de la jeunesse dans le printemps arabe.

«Nous avons tous été touchés par la révolution tunisienne. Nous avons surtout été édifiés par le rôle de la jeunesse dans ces révolutions-là. Nous devons en tirer les leçons dans le cadre de cette Triennale en nous disant que ça n’arrive pas qu’autres», a prévenu Blandine Ky, présidente de «Education pour tous» (EPT) au Burkina Faso.

 D’autres orateurs ont souligné la nécessité de concevoir un système éducatif qui règle en même temps le problème d’accès à l’école tout en garantissant des emplois aux diplômés qui en sortent.

Le lien entre éducation et formation pour le développement durable est une des nombreuses problématiques abordées en plénières et  lors des  sessions parallèles par près de 800 participants à la Triennale,  parmi lesquels 60 à 70 ministres. 

Pour plus d'information sur la Triennale :   http://www.adeanet.org/triennale/

02/2012

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