Le Ministre de l’Enseignement Supérieur Docteur Ahmat Djidda Mahamat a présidé le lundi 11 juin 2012 au Ministère des Affaires Etrangères et de l’Intégration Africaine la cérémonie solennelle de remise des diplômes de doctorat d’Etat aux 47 lauréats de la 13ème promotion de la Faculté des Sciences de la Santé Humaine (FACSSH). C’était en présence d’un parterre de monde dont le Ministre Secrétaire Général du Gouvernement, le Secrétaire Général du Ministère de la Santé Publique et quelques invités de marque.
Cette remise des diplômes a été précédée par un moment pathétique, la publication des résultats. La moisson est abondante. Après examen et analyse des différentes thèses, le jury international a déclaré les lauréats de la 13ème promotion tous admis. Ensuite intervient la remise des diplômes. Dans leur prestation de serment d’Hippocrate, les jeunes médecins promettent de remplir fidèlement leur mission et de ne pas exiger un salaire supérieur à leur métier. « Que les hommes m’accordent leur estime si je suis resté fidèle à mes promesses, que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confères si j’y manque ». Ont-ils repris à l’unisson.
Dans son intervention, le doyen de la Faculté des Sciences de la Santé Humaine Docteur Annour Mahamat Abdelaziz a souligné que depuis sa création, la FACSSH a produit 258 médecins qui ont permis d’accroître en qualité et en quantité la couverture médicale de la population. Toutefois, il a déploré le manque des enseignants qualifiés. « La FACSSH ne compte que trois (3) professeurs de rang magistral. Nous ne pouvons compter indéfiniment sur la générosité de nos partenaires ; aussi, nous encourageons le Ministère de l’Enseignement Supérieur à élaborer dans le meilleur délai une politique de formation des enseignants et de la recherche médicale et ce dans le cadre de la politique de renaissance initié par le Chef de l’Etat. »
Le Président du Jury international le Professeur Titulaire de Traumatologie à l’Université Marian Ngouabi, Monsieur Moyikoua Armand, tout en remerciant les plus hautes autorités du Tchad pour leurs efforts inlassables en faveur de la promotion de l’enseignement supérieur, a exhorté les nouveaux médecins à dépasser le clivage ethnique. « Vous allez être évalués par un autre jury implacable, impeccable et impitoyable, ce sont vos malades auxquels vous devez vos réputations bonnes ou mauvaises. Vous devez porter haut l’étendard de la FACSSH et le niveau sanitaire de prestation de la population». Car le métier de médecin est ingrat.
Le représentant des lauréats, Monsieur Serge, a pour sa part, demandé des conditions optimales de ses collègues pour leur insertion dans la vie active. « Le médecin généraliste tchadien est appelé à gagner un maigre salaire d’un licencié pour se prendre en charge. Nous jugeons que ces faits doivent être revus par les hautes autorités de ce pays. » s’est-il indigné.
Le Ministre de l’Enseignement Supérieur Docteur Ahmat Djidda Mahamat tout en déplorant le manque d’infrastructures, a paraphrasé le célèbre écrivain Britannique North Gott Parkinson, dans son livre intitulé « Les quatre lois de parkinson », disait que la performance d’une organisation quelle que soit la taille ne tient pas au nombre de ses infrastructures flambantes neuves, de ses moquettes douillettes, mais à la valeur des hommes et des femmes qui l’aiment. L’efficacité actuelle de notre Faculté des Sciences de la Santé Humaine confirme cette assertion » a-t-il indiqué.
C’est un jury international composé de dix (10) professeurs de rang magistral dont deux tchadiens qui a dirigé les travaux .Ce sont au total 47 nouveaux médecins dont 5 femmes qui ont reçu leurs diplômes.
Payang Paul
http://www.infotchad.com/
14/6/2012
