EMPLOI – Le palmarès des formations qui mènent le plus au chômage

A quelques jours des résultats du bac, le site d’emploi qapa.fr a dressé un classement des études après lesquelles il est le plus difficile de trouver un emploi. Découvrez ici quels sont les secteurs à éviter pour être vite embauché.

Même si les résultats du baccalauréat 2012 ne sont annoncés que le 6 juillet, les 700.000 candidats ont déjà dû bien réfléchir à leur orientation. Et face à une conjoncture économique difficile pour les jeunes, avec une hausse constante du chômage ces dernières années et une précarisation des emplois (CDD, intérim), le choix d’une formation diplômante devient un casse-tête. Faut-il se tourner vers la faculté ou opter pour un IUT ou un BTS plus court et professionnalisant ?

Pour de nombreux jeunes, il s’agit de faire à la fois des études intéressantes et d’obtenir un diplôme suffisamment valorisé sur le marché du travail pour décrocher un premier emploi rapidement. Or, 68% d’entre eux confirment qu’ils ne sont pas du tout informés des secteurs porteurs et des bassins d’emploi actifs selon qapa.fr. Afin d’aider ces futurs bacheliers, ce site d’emploi a réalisé une enquête sur les études à ne surtout pas faire, car les métiers auxquels elles forment ne recrutent pas du tout en ce moment. Challenges.fr a interrogé Stéphanie Delestre, co-fondatrice de qapa.fr.

Quelle méthode avez-vous utilisé pour réaliser cette étude ?

– Cette enquête a été réalisée avec nos propres données, puisque nous disposons de 300.000 demandeurs d’emplois sur qapa.fr et 70.000 offres d’emplois ont été déposées sur notre site. Ce n’est donc pas un sondage. Tout est fait maison avec nos propres indicateurs.

Le journalisme, l’édition et l’imprimerie sont, dans votre classement, les formations qui recrutent le moins. Il est en effet très rare de trouver des offres d’emplois dans le journalisme, ce milieu fonctionnant plutôt par réseau…

– Pour beaucoup de jeunes, c’est un rêve de faire du journalisme. Pourtant c’est très difficile de se faire embaucher car le secteur est en crise. TF1 vient ainsi d’annoncer un plan de licenciements. J’ai eu notamment le cas d’une femme d’une cinquantaine d’années qui était pigiste. Elle était désespérée. Nous lui avons finalement trouvé un emploi dans un groupe d’écoles privées pour y dispenser des cours.  Mais vous avez raison, tous les recruteurs ne déposent pas d’offres sur Internet, même si ce qu’on appelle les “job boards” ont révolutionné le marché de l’emploi.

Les études en sciences humaines comme la psychologie et la sociologie sont réputées “bouchées”. Pourtant, elles n’apparaissent pas dans votre classement. La situation a-t-elle changé ?

– Non, il y a toujours trop de monde dans ces filières mais elles ne sont pas dans le classement, car souvent les étudiants commencent dans cette filière mais ne terminent pas leurs études.

Aux regards de cette enquête, que conseilleriez-vous à un jeune bachelier ?

– Je vais provoquer mais pour moi, le Bac ne sert plus à rien. Il faut continuer et faire des études supérieures. Selon nos chiffres, il est préférable de faire un IUT, BEP, BTS ou un CAP qu’une formation à bac+5. Le bac+3/+5 ne correspond pas aux besoins du marché et ne forme pas aux bons métiers. Par exemple, nous avons des gros besoins en commerciaux et les ESC forment plutôt à la gestion.

Voici le classement des formations “pour être sûr d’être au chômage après le Bac” :

1. Journalisme/Edition/Imprimerie

2. Commerce de gros et Import/export

3. Chimie

4. Industrie textile, cuir et confection

5. Agro-alimentaire

6. Droit

7. Social

8. Télécommunications

9. Beauté/Cosmétiques

10. Marketing/Communication/Publicité/RP

Laure-Emmanuelle Husson.

http://www.challenges.fr

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