MAROC – Plus de 8.000 étudiants africains, dont plus de 6.500 bénéficiant de bourses marocaines, poursuivent leurs études dans les différentes universités du pays

Le Maroc a intensifié ces dernières années ses relations diplomatiques et économiques avec les pays africains au point de se positionner en véritable acteur et défenseur de la coopération et du partenariat Sud-Sud.

Pays de ressourcement spirituel pour des millions d’Africains, grâce à la Tariqa Tijania, le Maroc a réussi à renforcer son prestige diplomatique en Afrique ainsi que son statut de modèle et de repère pour plusieurs démocraties naissantes.

L’admission de la RASD au sein de l’OUA et l’enlisement du projet de l’Union du Maghreb Arabe n’ont pas découragé le Royaume d’aller de l’avant dans l’affirmation de sa vocation africaine. Au contraire, ils l’ont conforté dans sa détermination à prendre beaucoup de risques et de sacrifices pour enrichir et diversifier ses relations avec le Continent.

En 2000, un an seulement après son accession au Trône, S.M. le Roi Mohammed VI créa l’évènement en décidant, lors du sommet Europe-Afrique tenu au Caire, l’annulation de la dette des pays africains les moins avancés et l’exonération totale des droits de douane sur leurs produits.

Le Maroc se lança ensuite dans un grand et ambitieux chantier de reconstruction et de revitalisation de ses relations avec les pays africains, à la fois sur les plans diplomatique, économique, social et culturel.

L’Afrique de l’Ouest, où la tijania continue de porter depuis des siècles la solidité des liens multiformes avec le Maroc, occupe naturellement une place de choix dans la politique africaine renouvelée du Royaume, décidée par le Souverain.

Les multiples périples effectués par S.M. le Roi en Afrique de 2001 à 2009 ont permis non seulement de réaffirmer l’ancrage du Maroc en Afrique mais aussi d’intensifier les échanges tout azimuts avec ces pays.

Au-delà de la portée du message politique, ces visites ont été en effet l’occasion de fixer les grandes orientations de la coopération bilatérale avec les pays africains, fondée sur le principe d’une solidarité agissante en matière de développement durable, humain et socio-économique.

Car en plus des importants accords auxquels elles ont donné lieu, ces visites ont été marquées par une touche sociale et de proximité à travers l’aide concrète apportée aux populations dans les domaines de la santé et de la lutte contre les ravages des criquets pèlerins notamment.

Le secteur privé va accompagner cette offensive diplomatique du Maroc en direction de son voisinage sud, en marquant une montée en puissance sur ces marchés des secteurs bancaires (Attijariwafa Bak), du transport (Royal Air Maroc), des télécommunications (Maroc Telecom), de l’eau (ONEP), de l’électricité (ONE), des assurances, les BTP et des ports.

Grâce à la vitalité de cette coopération et à un arsenal juridique qui s’étoffe au fil des années, avec désormais plus de 480 accords de coopération, le Maroc est devenu le deuxième pays africain investisseur dans le Continent après l’Afrique du Sud.

Le Maroc mise beaucoup sur l’avenir et surtout sur l’apport des ressources humaines qualifiées en ouvrant ses universités et instituts supérieurs devant l’ensemble des étudiants des pays africains. Ainsi, plus de 8.000 étudiants africains, dont plus de 6.500 bénéficiant de bourses marocaines, poursuivent leurs études dans les différentes universités du Royaume.

Quoi de mieux pour illustrer l’attachement indéfectible du Maroc à l’Afrique et sa volonté de renforcer sa coopération avec ce continent. Le Maroc contribue aussi à la résolution des multiples crises et foyers de tension en Afrique en mettant ses forces armées à la disposition de l’Onu pour pacifier plusieurs pays en proie à des guerres civiles, comme la RDC, la Somalie ou la Côte d’Ivoire, pays où les casques bleus marocains continuent de faire un travail des plus appréciables au bénéficie de la paix et des populations meurtries.

Le 27 février 2002 déjà, S.M. le Roi Mohammed VI a réussi l’exploit diplomatique de réunir à Rabat trois frères ennemis : les anciens présidents Lansana Conté de Guinée, Charles Taylor du Liberia et Ahmed TejanKabbah de la Sierra Leone, dont les pays constituent le Fleuve Mano.

Le Maroc entretient aussi de fortes relations avec les organisations et regroupements régionaux chargés d’assurer la paix et la stabilité en Afrique, comme la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) ou l’Organisation des pays africains riverains de l’Atlantique, créée à l’initiative du Maroc pour lutter contre le trafic de drogue et l’immigration clandestine. La vocation africaine du Maroc s’exprime chaque jour et dans tous les forums internationaux.

Elu membre non permanent du Conseil de sécurité, grâce au soutien de la majorité des pays africains, le Maroc est devenu le porte-voix de l’Afrique au sein de cette prestigieuse instance.

Le Maroc, membre fondateur de l’OUA, a inscrit la stabilité et le développement de l’Afrique, en tête des priorités de sa politique étrangère, privilégiant la coopération et la solidarité pour relever les défis socioéconomique, politique et sécuritaire qui entravent le développement global du Continent africain , a affirmé l’ambassadeur du Maroc à l’Onu, Mohamed Loulichki.

Et c’est avec la même conviction, a-t-il fait observer, que le Royaume a accompagné les processus de transition démocratique dans de nombreux Etats africains et contribué à la consolidation de leur stabilité à travers une coopération efficiente dans des domaines vitaux pour leur développement durable.

Au sein du Conseil de sécurité, le Maroc a donné à plusieurs reprises l’exemple de sa détermination à soutenir les efforts onusiens visant la consolidation de la sécurité et de la stabilité des Etats africains dans le strict respect de leur indépendance, leur souveraineté et intégrité territoriale, et à contribuer de manière efficace à tout effort ayant pour objectif la lutte contre le terrorisme, la piraterie et le fléau de la drogue qui menacent la paix des frères africains, particulièrement dans la région sahélo-saharienne et dans la Corne de l’Afrique.

Si le Maroc ne peut en aucun cas accepter d’être traité sur le même pied qu’un Etat fantoche qui n’existe pas sur la carte, non reconnu au niveau international et qui n’est pas membre de l’Organisation des Nations unies, comme l’a déclaré le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Dine El Othmani, son engagement en faveur de la paix, de la stabilité et des intégrations régionales en Afrique ne doit souffrir aucun doute.

Le Maroc continuera à défendre les causes justes de l’Afrique devant l’Onu, dans le cadre du statut avancé de ses relations avec l’Europe et au sein de toutes les organisations régionales et internationales.

Il plaide chaque jour pour que la voix du continent soit mieux écoutée, pour que les préoccupations de sa population soient prises en compte et pour que les difficultés actuelles de l’économie mondiale ne dispensent pas les grandes puissances de leur devoir de solidarité avec les pays africains pour les aider à faire face aux ravages de la famine, du sida, du paludisme, des armes légères et des guerres civiles.

Le Maroc assume déjà sa part de responsabilité dans ce devoir de solidarité en mettant ses moyens limités à la disposition de beaucoup de pays africains en proie aux guerres ou aux aléas de la nature. C’est sûr qu’il répondra toujours présent à chaque fois que cet appel de solidarité et pour plus d’humanisme dans les relations internationales est lancé en direction de l’Afrique.

25/07/2012

MAP

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